Emigré économique en France, Felix Burguete Garcia était rentré en Espagne après le coup d’état franquiste de juillet 1936 et s’était engagé dans l’armée républicaine. Passé en France lors de la Retirada, il fut en 1939 l’un des organisateurs de la Main d’œuvre immigrée (MOI) dans le Béarn. Puis il s’intégra dans la Résistance où il fut le commandant de la 9e Brigade de guérilleros espagnols. Il serait l’auteur avec Jesus Cardiel des inscriptions en grandes lettres “A bas les boches ! Pas de collaboration avec les Allemands !” apparues en 1941 dans les rues de Pau. En août 1944, il fut capturé par les allemands à la suite d’une action armée à Bagnères de Bigorre. Il fut alors partie d’un convoi de 480 prisonniers (dont 171 espagnols) déportés vers le camp de concentration de Dachau à bord du “train fantôme” mais dont il parvint à s’évader.
Il fut ensuite chargé de la coordination entre le parti communiste et les premières infrastructures de la guérilla en Espagne. En 1945 il s’infiltrait en Espagne par la zone de Canfranc et parvenait à gagner Madrid où il fut arrêté début 1946.
Traduit devant un conseil de guerre au début de l’été 1948, Felix Burguete avait été condamné à mort avec José Sastre, Manuel Benitez, Isidoro Calvo, Manuel Alvarez, Antonio Gomez, Cecilio Mesa et Vicente Muras. La peine fut ensuite commuée en longue détention, après, semble-t-il, l’intervention de l’abbé de Bayonne.
Interné tour à tour à Alcala de Henares, Ocaña et Burgos, il fut remis en liberté conditionnelle en décembre 1959 et repassa en France.
Felix Burguete Garcia est décédé à Pau en 1979.