José Bertolin Cubero appartenait avant guerre à l’Ateneo libre cultural de Manzahera (Teurl). Lors du coup d’état franquiste de juillet 1936 il fut nommé secrétaire du premier comité formé dans le village puis s’enrôla à l’automne dans l’armée républicaine. A la fin de la guerre il était sergent d’une Brigade de la 8e Division sur le front de Madrid. Fait prisonnier il fut interné dans un camp et renvoyé à Manzanera où il fut arrêté et condamné à 14 ans et 8 mois de réclusion.
Remis en liberté provisoire en mars 1943, il retourna à Manzannera où il fut l’un des organisateurs du Parti communiste dont en mars 1946 il était le secrétaire du comité local. Il collabora également avec le groupe de José Manuel Montoro Chaval de l’Agrupación guerrillera de Levante (AGL).
Suite à une dénonciation la Guardia Civil avait en mars 1947 découvert l’un des points d’appui dans la comarcale de Manzanera (Teruel) du guérillero José Manuel Montorio Chaval situé au Moulin del Peinado et avait arrêté plusieurs agents de liaison et collaborateurs de la guérilla. Le 15 mars 1947, près d’Alabalat dels Tarrongers (Valence), 9 d’entre eux étaient assassinés par la Guardia Civil qui leur appliquaient la « loi de fuite ». Il s’agissait de Ernesto Marco Escart, José Martinez Rivera (PCE), Antonio Delgado Viadera (CNT), Pedro Navarette Gracia, Francisco Dolz Escriche, Antonio Delgado Mir, José Martinez Belmonte, Fernando Durango Palacio El Sastre, et José Bertolin Cubero (PCE). Tous furent enterrés dans une fosse commune du cimetière de Tarrongers.
Au début des années 2000, grâce aux efforts de l’Association La Gavilla Verde et des associations pour la mémoire historique, les restes de ces hommes furent exhumés, identifiés, rendus aux familles et un hommage leur fut rendu.