
Emilio Vilardaga Peralba avait commencé à militer très jeune dans le mouvement libertaire lorsqu’il travaillait aux mines de Sallent puis semble-t-il à la Compagnie téléphonique et avait été arrêté à plusieurs reprises à Barcelone.
Après la coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut milicien dans la Colonne Tierra y Libertad à partir de septembre 1936. Puis lors de la militarisation il avait été nommé commissaire du second Bataillon de la 153è Brigade Mixte jusqu’en mars 1938 où il fut nommé Milicien de la culture.
Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps. En 1943 il retournait en Espagne et futt brièvement détenu à Barbastro pour pasage clandestin de frontière avant de revenir en France.
Emilio Vilardaga à la fin de la Seconde Guerre mondiale était rentré en Espagne pour participer à la clandestinité à Barcelone et dans la comarcale du Haut Llobregat. Il avait alors appartenu au Mouvement Libertaire de Résistance (MLR) organisé par Liberto Sarrau Royes puis s’en était séparé. Arrêté en 1946 et condamné à dix ans de prison, il fut interné à la Modelo de Barcelone où réquisitionné pour faire partie de la chorale de la prison, il refusera de s’y intégrer pour ne pas avoir à chanter la messe. Employé au bureau de la 6e galerie, il y fut d’une aide appréciable pour l’organisation interne de la CNT et de la FIJL. C’est grâce à lui si, entre autres, Manuel Llatser Tomas et Diego Camacho Escamez, puis plus tard Liberto Sarrau, se retrouveront internés dans la même cellule. Il sera évincé ensuite de ce poste essentiel suite aux intrigues de militants communistes. Il participa également au bulletin clandestin La Voz Confederal édité à la prison Modelo entre 1947 et 1949.
Sa compagne, Eulalia Pajerols Caas Laieta, fille d’un militant mort en déportation en Allemagne, avait également été arrêtée pour avoir collaboré avec le groupe de Francisco Sabaté Llopart Quico. Il fut ensuite interné à Burgos et à Zamora.
Á leur libération de prison début 1952, tous deux passeront en France en janvier 1953 où ils militeront à la CNT de l’exil de la région de Chartres puis à partir de 1959 à Dreux. Sa connaissance de l’anglais avait permis à Emilio Vilardaga de trouver un emploi sur une base américaine, puis après la fermeture de ces bases en France, de devenir employé d’une entreprise de construction.
Emilio Vilardaga Peralba, qui avait également été membre du groupe artistique Relejos de España, est mort à Dreux le 8 septembre 1969 lors d’un accident de travail.