Peu avant le coup d’État franquiste, Eugenio Villacampa Arnal avait été détenu suite à ses contacts avec des éléments de la CNT de Jaca (Jaca). Il aurait collaboré à la presse républicaine et/ou révolutionnaire sous le pseudonyme Un Español democrata. En juillet 1936, il se présenta, semble-t-il, à la caserne du régiment d’infanterie n°19 pour s’y engager et défendre la République et fut sans doute arrêté par les rebelles. Après plusieurs années de prison, il avait repris des études de droit que ses antécédents l’empêchèrent de mener à bien.
Au milieu des années 1940 il aurait été l’un des responsables avec Mariano Marraco et Eduardo Pueyo de l’UNE à Jaca. A la mi-août 1945 il s’était rendu à Saragosse où l’attendait un agent de police (BPS) infiltré auquel il remit un écrit signé Un español democrata, programme d’opposition contenant des informations sur les organisations antifranquistes et sur les forces armées franquistes et leurs fortifications dans la région. Il fut arrêté deux jours plus tard, le 21 août ainsi que plusieurs dizaines de militants antifranquistes de la zone.