Accusé d’être membre de la Fédération Ibérique des jeunesses Libertaires (FIJL) et de participer à la rédaction de son organe clandestin Juventud Libre, Eliseo Bayo Poblador avait été arrêté le 17 octobre 1962. Traduit devant un conseil de guerre réuni à Madrid le 17 novembre 1962, dans lequel fut qui requit la peine de mort, il fut condamné à 11 années de détention comme José Ronco Pecina tandis que Rafael Ruiz Borao avait été condamné à 3 ans. Pendant son emprisonnement, Eliseo Bayo Poblador, comme Rafael Ruiz Barao et un autre militant libertaire, Jorge Conill Valls, avait adhéré au Parti Communiste.
Le 28 janvier 1972 il était arrêté à Barcelone, inculpé de “propagande illégale” mais était libéré sous caution le 18 mars par le tribunal d’ordre public (TOP) de Madrid.
Suite à un attentat à la bombe le 23 septembre 1974 dans une cafétaria de la rue Correo au centre de Madrid, il était arrêté avec sa femme, l’avocate Lidia Falcón, Le dramaturge Alfonso Sastre, la comédienne Maria Paz Ballesteros et son mari le directeur de théâtre José Sainz Pena. Tous les cinq bénéficieront finalement d’un décret d’amnistie et seront remis en liberté provisoire.
Le 10 octobre 1984 Eliseo Bayo était condamné à dix huit mois de prison pour “six délits d’injures et deux de calomnie” par la 6e Audience Provinciale de Barcelone suite à un article sur l’affaire Matesa publié dans la revue Interviu, les 28 août et 3 septembre 1980 et intitulé “Sigue el Matesa de la carne”.
Eliseo Bayo est l’auteur de Los atentados contra Franco (Ed. Plaza y Janes, Barcelone, 1976) et d’une série d’articles sur les attentats contre Franco in Gacetta Illustrada (Barcelone, 3, 10, 17, 24 & 31 octobre 1976)