Agé de 63 ans, Saturnino Gómez Muñoz Margallo, dont deux des fils –Bernardino et Juan Gómez Sánchez, ce dernier âgé de 15 ans—avaient été exécutés le 3 avril 1939 par les franquistes, s’était réfugié dans la Sierra à la fin de la guerre. Il faisait partie de l’un des premiers groupes de fugitifs formé dans la province de Tolède un peu avant la fin de la guerre civile par les militants communistes de Menasalbas (Tolède) dont Benigno Gutiérrez Escobar Trascanta, Domingo Mariblanca García-Díaz Mariblanca et Modesto Sánchez Benítez Sargento. Il a été ensuite membre du groupe d’Eugenio Sánchez Esteban Manzanares Rubio De Navahermosa. Il se séparait ensuite de ce groupe avec entre autres Antolin Fernández Alonso El Lobo et le communiste Valentin Gil Valiente Chato de La Puebla qui avait pris la tête du nouveau groupe.
Saturnino Gómez Muñoz Margallo a été tué par l’armée le 11 février 1941 dans la Sierra de Las Hiruelas, entre Tolède et Ciudad Real, dans la hutte située sur la propriété Las Hiruelas où il se trouvait et qui avait été signalée aux forces de répression par un braconnier qui servit à plusieurs reprises de guide aux groupes de contre guérilla de la zone.
Un autre de ses fils, Silvestre Gomez Sanchez, militant communiste depuis 1929 et élu maire de Menasalbas en mars 1936, avait participé à l’organisation du Bataillon Dimitrov de la 48e Brigade de la 12e Divisoion. En mars 1939 il avait gagné la sierra, puis à l’aide de faux papiers était passé en France où pendant la Seconde Guerre mondiale il avait participé à la Réssitance comme commandant du XIV Corps de guérilleros espagnols.