Florentino Estallo Villacampa a milité en Espagne à la CNT et à la FAI d’Aragon et a collaboré à la revue Trabajo (Barcelone, 1931).
Exilé en France après la guerre civile, il était à la libération le secrétaire de la régionale en exil n°2 (Toulouse). En mai 1945 il avait été délégué au premier congrès du MLE en exil à Paris où il avait fait partie de la tendance dite “ortodoxe”. Lors de la réunion pleinière de Toulouse, suivant le congrès il avait voté l’exclusion des signataires du manifeste “Con España o contra España” dont les auteurs seront à l’origine de la scission du mouvement libertaire espagnol.
En 1946, il avait été nommé membre de la Commission de relations de la régionale n°2 (Toulouse) aux cotés de Mariano Jover, Pablo Bravo, Antonio Zamorano et Antonio Roda.
Il a été nommé en juillet 1952, lors du plenum d’Aymare, secrétaire à la coordination, poste qu’il allait occuper jusqu’en 1958 et qui couvrait les activités clandestines. Il a participé à plusieurs missions en Espagne et c’est lui qui en 1954 avait fait passer en Espagne par Irun, Diego Camacho Escamez et du matériel d’imprimerie destiné à éditer la presse clandestine de la CNT.
En 1961 il était le secrétaire de la Commission de relations de Haute-Garonne et Gers (poste qu’il occupait toujours en 1972) et de la Commission de relations de la régionale Aragon, Rioja et Navarre en exil. Il a collaboré au bulletin El Luchador (Toulouse, 1968-1976). C’est au retour d’un voyage en Espagne en 1975 qu’il se cassait le col du fémur et décèdait des suites de l’opération à Toulouse en novembre.
Sa compagne Luisa Pérez, originaire de Manzanera (Teruel) décédera à Toulouse en décembre 1987. Son domicile à quelques mètres du local de la CNT, 4 rue Belfort, servit à de nombreuses reprises de point de chute pour les compagnons venant d’intérieur.