C’est à partir de 1924 qu’Isidoro Diéguez Dueñas avait commencé de militer au syndicat UGT des maçons de Madrid. En 1932 il adhèrait au Parti communiste où en mars 1937 il allait être élu au comité central. Pendant la guerre civile il a été conseiller suppléant de la Junte de Défense de Madrid dont faisaient également partie Antonio Mije García et José Cazorla Maure. En mars 1939, lors du soulèvement anticommuniste mené à Madrid par Segismundo Casado López appuyé par le militant anarchiste Cipriano Mera Sanz, Isidoro Diéguez avait organisé la résistance avec d’autres membres du PC. Après la victoire de Casado, il était parvenu à s’enfuir de Madrid, à gagner Valence où il s’était embarqué pour la France. Il y contactait Francisco Antón Sanz et par l’intermédiaire du SERE était évacué pour l’Amérique en août 1939. Débarqué à New York, il gagnait ensuite le Mexique.
En juillet 1941, sous une fausse identité, venant de Moscou via Mexico, Isidoro Diéguez Dueñas arrivait à Lisbonne pour occuper le “poste avancé” du PCE poste qui était provisoirement assumé par Jesús Larrañaga Churruca arrivé d’Amérique en mai avec Manuel Asarta Imaz. En septembre 1941, à Madrid, étaient arrêtés Eleuterio Lobo Martín Leandro et Mari Ibarra Sionin deux militants des JSU venant d’Amérique du sud pour préparer le terrain en vue de l’arrivée de Manuel Asarta chargé créér dans la capitale une délégation du Parti. Ces arrestations allaient provoquer une cascade de détentions à Vigo où, entre autres étaient arrêtés Eladio Rodríguez González principal responsable du parti en Galice et qui lui aussi était arrivé d’Amérique, et de Francisco Barreiro Barciela qui était resté clandestinement en Galice et y avait organisé les premiers groupes de guérilla. C’est à partir de ces arrestations du groupe de Vigo qui était en contact avec les dirigeants de Lisbone, que la police salazariste allait pouvoir capturer le groupe communiste espagnol puis les remettre aux mains de la police franquiste.
Traduits devant un conseil de guerre qui s’est réunit à Madrid, Isidoro Diéguez Dueñas, Jesús Larrañaga Churruca, Manuel Asarta Imaz, Jesús Girabau Estévez, Jesús Gago Correas, Francisco Barreiro Barciela et Eladio Rodriguez González ont été condamnés à mort. Tous ont été fusillés le 21 janvier 1942.