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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

DIEGO DELGADO, Jesus de
Né à Tudela de Duero (Valladolid) le 15 octobre 1900 – assassiné le 21 août 1936 - Ouvrier boulanger - FAI – CNT – Saint Denis (France) – Valladolid (Vielle Castille)
Article mis en ligne le 19 décembre 2014
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Jesus de Diego Delgado

Au moment de la guerre au Maroc et comme de nombreux autres jeunes, Jesus de Diego Delgado s’était insoumis et était passé en France où il allait s’installer à Saint Denis et s’y était formé politiquement.

En 1932, il revenait en Espagne et, après un bref séjour à Madrid, s’installait à Tudela de Duero où il allait travailler à la boulangerie familiale. Militant de la CNT, adepte du naturisme, il fabriquait un pain complet qu’il vendait dans tous les villages de la zone et à Valladolid. Il organisait également de nombreuses sorties champêtres dans la région. Membre de la Fédération anarchiste ibérique (FAI), il donnait des cours d’alphabétisation aux ouvriers agricoles à la maison du peuple de Tudela. Il organisa à trois reprises la venue à Tudela de Federica Montseny.

Lors du coup d’État franquiste, il fut arrêté le 19 juillet 1936 alors qu’il se trouvait à Valladolid et fut transféré à Tudela où il fut promené dans les rues avec une affiche clouée dans son dos, scène à laquelle assistèrent notamment sa mère et sa compagne enceinte de 6 mois. Il fut ensuite atrocement torturé dans les locaux de la mairie. Le 21 août, agonisant, il fut transféré dans une camionnette et amené dans une pinède près de Boecillo où une femme lui donna le coup de grâce.

Un de ses frères parvint récupérer le cadavre et l’enterra au cimetière de Tudela où il ne figure sur aucun registre.


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