Né dans une famille confédérale, Jesús Conde Alonso avait commencé à militer dès ses dix neuf ans pendant la dictature de Primo de Rivera ; époque à laquelle les jeunes militants se réunissaient à l’occasion de “parties de foorball”. L’un de ses frères, Ismael, et sa sœur Casilda, étaient également membres de la CNT. Il a été ensuite secrétaire de la Federación Iberica de Juventudes Libertarias (FIJL) de Vitoria et secrétaire de propagande et bibliothécaire de la CNT et collabora notamment aux journaux Alava Republicana et Fragua Social. Il avait participé à de nombreuses excursions de propagande au pays basque, en Rioja et à Burgos et reçut la visité à plusieurs reprises du compagnon Isaac Puente à la maison de campagne de Los Palacios où avec son frère Ismael, il préparait des bombes, ce qui lui valut d’être arrêté.
Au moment du déclenchement de la guerre civile et très intéressé par le naturisme, il essayait d’organiser une communauté rurale à Torrente (Valence).
Á la fin de la guerre il avait été interné au camp de Los Almendros puis à Albatera et à la prison de Valence. Á sa libération il travaillait comme cordonnier à Valence et participait à la clandestinité jusqu’à son arrestation en 1946. Libéré il partait pour Madrid puis en 1951 émigrait au Brésil où il restait à Sao Paulo jusqu’en 1955 puis en Uruguay, à Montevideo jusqu’en 1975.
Jesús Conde Alonso est retourné à Vitoria après la mort de Franco. S’il ne militait plus à la CNT il participait régulièrement aux activités de l’Associacion Isaac Puente (AIP) bien que ses convictions naturistes et anarchistes étaient bien affaiblies. José Conde Alonso est mort à Vitoria le 11 mars 1997.