Fils de Mariano Continente, militant libertaire de Velilla de Ebro (Saragosse), Manuel Continente avait tenté, dès le coup d’État franquiste de juillet 1936 d’ s’enrôler dans la Colonne Durruti en mentant sur son âge, mais avait été renvoyé à l’arrière étant mineur. Lors de l’avancée franquiste en Aragon en 1938, il gagna avec son père Barcelone où tous deux travaillèrent à la construction d’un nouvel aéroport militaire au nord de la ville.
Dès le début 1939 et à la demande de son père, il passait en France où il semble, que faisant partie des tous premiers réfugiés, il ne fut pas arrêté. Pendant la guerre et l’Occupation il travailla comme bûcheron et sur des chantiers de construction de barrages et s’intégra à la Résistance dans un maquis de la zone de Millau (Aveyron) puis à la Brigade B de guérilleros espagnols dans le Lot.
A l’automne 1944, il participa, dans le cadre de l’Union nationale Espagnole (UNE) et de Reconquista de España aux opérations de pénétration au Val d’Aran., avant de revenir en France où son unité fut dissoute dans l’Hérault.