Ricardo Estrich Gonzalvo avait été vice-président de la FUE lors de ses études à l’école d’ingénieurs. Technicein en téléphonie, il était membre dans les années 1930 de la loge maçonique Hispania, aurait écrit dans Solidaridad Obrera sous le pseudonyme Retron et avait été candidat sur les listes du front populaire en 1936.
Le 19 juillet 1936 il avait empêché que l’église de la Santa Sagrada soit incendiée et avait sauvé trois ecclésiastiques. Puis il fut commandant de transmissions à l’Etat major de l’armée de l’Est sur les fronts d’Aragon, de l’Ebre et de la Segre. Passé en France lors de la Retirada, il participa pendant l’Occupation à la Résistance avec le grade capitaine dans les Forces Françaises d el’Intérieur (FFI)
Ricardo Escrich Gonzalvo avait fait partie de la 468e Brigade de guérilleros qui le 14 octobre 1944, dans le cadre de l’opération Reconquista de España, avait pénétré au Val d’Aran sous le commandement de Fidel Puerto Burgos Ramon el Catalan. Le 27 octobre, dans la zone de Siscar (Lérida), lorsque F. Puerto avait décidé de diviser l’état major en 3 groupes il avait fait partie du 3e groupe comme adjoint de Puerto, avec Manuel Beltran Salvador, Aquilino Baselga Catalan, Florian Molano Mazaga Pinares, Anastasi Garcia Cornella, Josep Estartus Puertolas et Pedro Borell Claramunt. Le 31 octobre il avait participé avec Puerto à une opération de ravitaillement et de propagande au village de Calladrons. Le 12 novembre 1944, alors qu’il approchait du village de Calladrons avec Fidel Puerto et Pedro Borrell Claramunt, le groupe tombait sur une patrouille : Fidel Puerto et Ricardo Escrich étaient capturés tandis que Borell parvenait à s’échapper sous le feu d’un fusil mitrailleur.
Traduit en 1945 devant un conseil de guerre tenu contre plusieurs guérilleros - dont Carlos Nicolas Aragon, Antonio Casado Pastor, Esperanza Gutierrez Lopez et Elias Roldan Lopez - il fut condamné à 30 ans de détention.