C’est en 1921 que, venant du Pays basque, Julian Martinez El compañerito était arrivé à Madrid où il travailla d’abord comme ajusteur à l’usine La Standart où le rencontra notamment le compagnon J. Pastor Sevilla. Pendant la dictature de Primo de Rivera il entra comme monteur de machines aux ateliers de la Compagnie de chemins de fer MZA (Madrid-Zaragoza-Alicante) où il adhéra au syndicat des cheminots UGT qui y était majoritaire, mais où il fit rapidement partie d’un groupe d’opposition ce qui lui valut, lors de la proclamation de la République en 1931, d’être exclu du syndicat avec 80 autres militants.
Avec notamment Falomir, Valentin Los Mozos, Graciano Martin, Natividad Adalia, J. Pastor Sevilla, Luis Montoliu, Martinez Pastor et Pedro Rodriguez avec lesquels il avait lutté contre la légalisation des jurés mixtes (organes de collaboration de classes auxquels était favorable les socialistes), il constitua alors le syndicat CNT des cheminots dont il fut l’un des délégués lors du congrès de la CNT tenu à Madrid cette même année 1931. Puis il intervint dans de nombreux meetings et conférences pour développe la Fédération nationale de l’industrie ferroviaire (FNIF) de la CNT.
Lors du congrés de la FNIF tenu à Madrid en 1934, avec Los Mozos, Persé, Castillejos et Natividad Adalia, il se montra favorable aux thèses défendues par A. Pestaña et la Fédération socialiste libertaire (FSL), ce qui lui valut, comme ses autres compagnons, d’être exclu de la CNT et de la FNIF.
Réintégré à la CNT lors du congrès de Saragosse (mai 1936), il fut nommé au comité de la section madrilène de la FNIF. Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut nommé en septembre lors du 3e congrès de la FNIF à Madrid membre du Comité régional de relations de la FNIF du Centre, poste qu’il occupa jusqu’à la fin de la guerre où il fut capturé dans la nasse d’Alicante.
Condamné à une lourde peine de prison, il fut interné à Yeserias puis à Carrabanchel. Remis en liberté conditionnelle dans les années 1940, la compagnie de chemins de fer refusa de le réintégrer et, boycotté par le patronat, il dut subsister difficilement en travaillant dans des ateliers et usines de la région jusqu’à son décès en 196 ?.
Il y a sans doute identité avec le Julian Martinez qui, le 17 mars 1939, avait participé à une des dernières réunions du Comité national du MLE où il avait été désigné comme membre d’une commission devant aller en Amérique du nord.