Résident depuis l’enfance à Dos Hermanas (Séville) et orphelin de mère à l’âge de 8 ans, Pedro Martinez Algeciras avait dû commencer à travailler très jeune dans les champs et dès la fin des années 1910 avait adhéré à la CNT. Parallèlement aux travaux agricoles, il exerçait également comme réparateur de montres et horloges.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 et l’occupation fin juillet de Dos Hermanas malgré une résistance menée par le Comité de défense local, il avait gagné la Sierra avec deux autres compagnons – dont l’un qui sera fusillé après être finalement retourné à Dos Hermanas – pour tenter de gagner Cadix. Le 10 août ils se reposèrent dans la hutte d’un compagnon charbonnier près de Puerto Serrano (Cadix), puis le lendemain se séparèrent entre Algodonales et Zahaea de la Sierra pour tenter de rejoindre les milices antifascistes de la zone de Arroyo de los Perales. Pedro Martinez, après avoir essuyé le tir d’une patrouille de la Guardia Civil, parvint finalement à gagner Ronda en zone républicaine où il s’intégra aux milices de la CNT. Après la militarisation il fut nommé sergent et participa aux combats à Malaga, Alcala del Valle, Cañete la Real. Après la chute de Malaga, il fut envoyé sur le front, d’Orgiva, et en février 1939 à Peñarroya Belmez.
Fait prisonnier à la fin de la guerre il fit condamné à une lourde peine et interné à Puerto Real et Séville.
Remis en liberté conditionnelle, il commença à travailler comme horloger ambulant avant de d’ouvrir finalement un petit atelier d’horlogerie à Dos Hermanas avec sa compagne depuis 1929 Dolores Lopez Portillo dont il avait deux enfants.
Pedro Martinez Algeciras, qui milita toute sa vie à la CNT, est décédé à Dos Hermanas le 21 novembre 1989.