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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CARRET HUMANES, Manuel
Né le 29 mars 1901 à Dos Hermanas (Séville) – fusillé le 1er août 1936 - Ouvrier agricole – FIJL – FAI - CNT – Séville (Andalousie)
Article mis en ligne le 15 novembre 2013
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Manuel Carret Humanes

Né à la ferme Huerta del Carmen sur la route d’Alcala del Rio, Manuel Carret Humanes passa toute son enfance à la campagne au contact de la nature ce qui influa grandement son caractère. En 1932 il fut appelé au service militaire et fut envoyé au Maroc où il participa à divers combats contre les insurgés marocains d’Abd-el-Krim.

A sa démobilisation il revint à Dos Hermamnas, et commença à travailler comme ouvrier agricole. Il adhéré rapidement aux Jeunesses libertaires (FIJL), à la CNT dont il allait devenir l’un des responsables locaux et à la Fédération anarchiste ibérique (FAI). Le 10 juillet 1927 il avait épousé Josefa Rueda Garcia dont il allait avoir 3 enfants (Maria, Floreal et Amparo). Il participa très activement à toutes les luttes menées à Dos Hermanas après la proclamation de la République en 1931.

Le 19 juillet 1936, lors du coup d’État franquiste, il fut nommé président du Comité des forces antifascistes de Dos Hermanas formé par la CNT à son local de la rue del Pinar devant lequel il fit construire une barricade, puis organisa des patrouilles républicaines de surveillance. Le 20 juillet une colonne de cavalerie franquiste avait été repoussée ; puis le chef de la garde municipale et le maire avaient menacé de tuer plusieurs habitants qui avaient été arrêtés, si la barricade n’était pas démantelée. Manuel Carret Humanes, pour des raisons humaines, ordonna alors le repli des militants qui défendaient la barricade. Arrêté peu après, il fut interné sur le bateau-prison Cabo Corveiro. Le 1er août 1936, aux cris de « Vive la classe ouvrière », Manuel Carret Humanes fut fusillé au cimetière de Séville avec plusieurs autres militants républicains et socialistes.


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