Militant socialiste de Vitoria (Alava), Nicolas Martinez Varona avait été condamné le 10 juin 1937 par les franquistes à 12 ans de réclusion pour « délit d’aide à la rébellion ».
Au début des années 1950 il était toujours membre du Parti socialiste (PSOE) et de l’UGT de Vitoria et assurait à cette époque les liaisons avec la junte du Parti nationaliste basque (PNV) local. Au printemps 1951 il participa aux diverses réunions de préparation de la grève générale appelée par la STV, l’UGT et la CNT et qui du 2 au 9 mai toucha 60% des 9500 ouvriers de la ville. Il fut arrêté en mai 1951 lors des rafles qui suivirent cette grève.
Lors du procès tenu en février 1952 contre une trentaine de militants basques, le procureur demanda contre Nicolas Martinez Varona la peine de 5 ans de prison, 8 ans de privation des droits civiques et une forte amende pour « délit d’association illicite » ; 10 ans de prison et 20.000 pesetas d’emde pour « grève séditieuse ». Il fut condamné à 6 mois de prison.