Exilé en France lors de la Retirada et interné au camp d’Argelés avec son père Francisco Abarca Gomez, Francisco Abarca Ruiz apprit ensuite la mécanique et adhéra dès l’âge de 15 ans à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) en exil ainsi qu’à la CNT française.
A partir de 1954 il participa à la lutte antifranquiste, effectua plusieurs missions en Espagne. Au début des années 1960, il était membre de Defensa Interior (DI) l’organisme chargé de la lutte antifranquiste et participait à la campagne menée contre les intêrets franquistes. Le 11 octobre 1963 il était arrêté en Belgique sur commission rogatoire du gouvernement suisse qui réclamait son extradition pour sa participation supposée à un attentat commis contre un avion d’Iberia à l’aéroport de Genève. Il était libéré le 12 juin 1964 après vingt deux jours de grève de la faim et une campagne de soutien menée par le mouvement libertaire, et obtenait le droit d’asile en Belgique où il fut le responsable de la Délégation extérieure de la FIJL en Belgique.
En 1966 il fut à nouveau emprisonné trois mois pour ses activités antifranquistes : dans la nuit du 25 au 26 février, suite à un mandat d’arrêt international délivré par un juge d’instruction de Genève, Abarca avait été arrêté à la frontière belge alors qu’il entrait régulièrement en France. Livré à la police française, il était emprisonné à Douai où le 15 mars la Chambre des mises en accusation de la Cour d’appel rejetait la demande d’extradition de la Suisse. Il était remis en liberté début avril suivant.
Francisco Abarca Ruiz, après avoir suivi des études à l’Université libre de Bruxelles, fut ensuite le responsable d’un centre pour enfants handicapés à Solières (Belgique).