
Né dans une famille paysanne pauvre, Fernando Casanova Ramirez et son frère Juan avaient adhéré en 1932 à la CNT qui venait de se constiruer à Villamartin. Cette même année 1932 il fut poursuivi pour agression à la force armée et en mai 1933, lors de l’appel à la grève générale lancé par la CNT, il fut l’un des 5 responsables locaux du syndicat à être arrêté préventivement par le Gouverneur civil.
Après la fermeture du local de la CNT en 1933, il fit partie des militants qui rejoignirent alors l’UGT dont en 1935 il fut nommé membre de la junte de direction. Deux de ses frères, Juan et Antonio, avaient également adhéré à l’UGT et au Parti communiste comme sans doute Fernando.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participait aux tentatives d’assaut de la caserne de la Guardia Civil et sans doute aux diverses perquisitions et incendies de domiciles de militants de droite. Après la conquête de Cadix et Jerez de la Frontera par les franquistes, Fernando Casanova et son frère avaient fui Villamartin. Son frère Juan fut capturé le 30 juillet dans une ferme et aussitôt fusillé, tandis qu’à Villmartin plus d’une centaine de militants de gauche dont Juana Casanova Ramirez sa sœur et son compagnon Manuel Zapata Jimenez, étaient exécutés.
Fernando Casanova qu était parvenu à gagner Ronda s’y enrôla dans les milices antifascistes qui opérèrent à Antequera, Alcala del Valle, Cortes de la Frontera, Casares et Malaga. Après la chute de Malaga, tandis que son frère Antonio rejoignait la 221e Brigade Mixte, Fernando, après une période d’instruction à Terque (Almeria) fut envoyé sur le front de Teruel dans la 52e Brigade. ¨Puis il fut envoyé sur le front de Madrid dans le 14e Bataillon du génie et fortifications.
Fait prisonnier à la fin de la guerre, il fut interné au camp de concentration de El Pardo puis fut transféré à la prison de Villamartin et avec son frère Antonio au fort Santiago de Sanlucar de Barrameda où le 28 décembre 1939 il fut condamné à 20 ans de prison comme son frère Antonio, le militant anarchiste Manuel Holgado Roman, tandis qu’était condamné à 12 ans Pedro Dominguez Carretero, tous de Villamartin. Fernando Casanova Ramirez fut interné à la prison de Jerez. Remis en liberté conditionnelle en 1944 avec une interdiction de résider à Villamartin, il retourna finalement dans son village en 1945.