Né dans une famille pauvre de paysans et bergers, Jesus Aragues Garcia, dont l’un des frères Marcelino Aragués, fondateur en 1930 de la CNT locale fut assassiné dès le début du coup d’État franquiste, était parvenu à gagner la zone républicaine où à Barcelone il s’enrôla comme milicien dans une unité confédérale et allait participer à divers combats du front d’Aragon puis de Catalogne.
Passé en France lors de la Retirada il fut interné dans divers camps puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler au chantier de construction du barrage de Fabreges dans les Pyrénées où il participa à la Résistance et au maquis local dans la zone d’Arudy (Pyrénées Atlantiques). mbre d l’Agrupacion cenetista de la Union nacional (ACUN) il s’intégra ensuite à un groupe de guérilleros espagnols qui pénétra en Espagne (sans doute à l’automne 1944 lors des opérations de Reconquista de España) mais, qui confronté à une forte mobilisation des forces de répression franquistes, dut rapidement revenir en France.
Après la Libération Jesus Aragues Garcia travailla comme forestier dans les Pyrénées et adhéra à la FL-CNT et aux Jeunesses libertaires (FIJL) de Pau. Lors de la scission survenue dans la CNT en exil en 1945, il resta fidèle à la CNT dite orthodoxe. En 1947, il passa clandestinement en Espagne pour aller chercher sa famille et notamment ses 4 frères – Jesus, Juan, Victor et Carmen - tous militants de la CNT.
En 1950 il épousa Carmen Sanchez dont il allait avoir quatre enfants. Suite à la détérioration de son état de santé, il dut abandonner par la suite tous travaux de force et au début des années 1980 commença à travailler comme cantonnier chargé du nettoyage des rues de son quartier.
Jesus Aragues milita à la CNT, au MLE et à la Solidarité Internationale antifasciste (SIA) jusqu’à son décès survenu à Pau le 19 septembre 1993.