La famille de Francisco Vigara Mesa El Del Tabacco était républicaine – un de ses oncles avait fondé la Maison du peuple de Belalacazar (Cordoba) - et était propriétaire de la ferme El tabacco à Belalcazar qui en 1936 servira de siège au Comité de guerre. C’est pour cette raison que toute la famille sera persécutée à la fin de la guerre civile.
Condamné à mort Francisco Vigara Mesa fit partie d’un groupe d’une vingtaine de prisonniers qui, dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1940, s’évadèrent du couvent des Conceptionistes de Hinijosa (Cordoba), dont les bâtiments servaient de prison. Une demie douzaine d’évadés sera tuée par les gardes au cours de l’évasion, mais les autres parvinrent à gagner la sierra.
Un mois après l’évasion ce groupe dont faisaient entre autres partie Manuel Hidalgo Medina Bellota, Alfonso Paredes Medina Sincolor, Eulogio Giraldo Cáceres El Cachizo, Teodoro García Cáceres El Gato, Alfredo Barbero Rodríguez El Pelliquero et Hilario Martinez Aranda Godoy Del Pueblo, fut accroché par la Guardia Civil sur les berges du fleuve Zújar, district de Los Blázquez. Le groupe ne compta aucune perte mais décida alors de se disperser. Francisco Vigara Mesa avait gagné alors la maison de campagne de sa famille, El Lagar de los canteros, où il allait rester quatre années caché dans l’abri souterrain creusé par sa famille.
En avril 1944, après que deux commerçants aient été tués et que la Guardia Civil ait déclenché une vaste rafle où furent arrêtés entre autres ses parents, Francisco Vigara avait gagné la Sierra. Il constitua alors un groupe qui avait pour zone d’action la zone des rios Zujar et Guadalmez, à la limite des provinces de Cordoba-Badajoz- Ciudad Real. A la mort de Julian Caballero Vacas, Francisco Vigara Mesa El Del Tabacco prit le commandement du 149° Bataillon de la Tercera Agrupación.
Francisco Vigara Mesa forma ensuite un groupe indépendant avec Dionisio Gallego Cáceres Pintao (et Chimeno), Carlos Serena Santos Carlete, Cipriano Muñoz Ruiz Cagarruta et Luis Hidalgo Escribano Huevero. Le 25 octobre 1947 à La Mohadilla le groupe réalisait un triple enlèvement qui lui rapportait 50 000 pesetas.
Le 17 juillet 1949, son père, Manuel Vigara Regidor, décèdait des suites des coups reçus lors de ses diverses arrestations.
Fin 1949 Francisco Vigara Mesa El Del Tabacco décidait de passer en France et contactait un de ses agents de liaison, Candido Rubio Cáceres El Culote, un cousin de Dionisio Gallego Cáceres El Pintao, pour qu’il leur fournisse des faux papiers. El Culote s’adressa alors à un avocat, Crispulo Marquez, qui avait un cabinet à Madrid, et qui accepta contre une forte somme d’argent de préparer les papiers. Après les avoir remis à El Culote l’avocat prévenait la police qui arrêtait El Culote ; celui-ci confessait toute l’affaire et acceptait de collaborer à la capture de ses anciens compagnons. Il leur fit croire qu’il devait les conduire chez un photographe de Ciudad Real pour établir des faux papiers pour passer en France : le 22 décembre 1949, dans l’embuscade préparée par la police, Francisco Vigara Mesa El Del Tobacco était tué dans une rue de Ciudad Real avec Dionisio Gallego Cáceres El Pintao et un troisième guérillero non identifié.