Ignaci Solé Sugranyes Montes, qui avait participé à ses premières manifestations à Barcelone à l’âge de 13 ans, avait commencé à militer aux Jeunesses Communistes puis au PCE avant d’adhérer au groupe marxiste révolutionnaire Accion Comunista qu’il quittera avec Santiago Soler Amigo pour divergences idéologiques après le congrès tenu à Francfort à l’hiver 1968.
Il fut le co-auteur avec Santiago Soler de la brochure clandestine “El movimiento obrero en Barcelona” publiée pour la première fois en février 1970 par les groupes ouvriers autonomes (GOA) à Barcelone, prémisse à la naissance du Mouvement Ibérique de Libération (MIL).
Membre du MIL, il y était plus particulièrement chargé de récolter des informations, de trouver des planques et de gérer l’argent et les autres tâches d’infrastructure. Opposé à l’évasion en août 1971 de son frère Oriol de la prison de Perpignan dont il devait être libéré peu après, il prit peu à peu ses distances avec l’aile la plus radicale de l’organisation. Lors de l’exécution de Puig Antich en 1974, il se trouvait à Perpignan et maintenait des contacts avec des groupes autonomes ce qui lui valut d’être expulsé de France, puis de Belgique et d’Italie.
Revenu en Espagne en 1976, il fut arrêté en février 1978 et emprisonné pendant une année. A sa libération il cessa toute activité politique et s’occupa de la gestion de restaurants et de la vente d’antiquités.
Ignaci Solé Sugranyes est décédé en août 2021.