Passé en France lors de la Retirada, Miguel Sanz Clemente Chispita allait y participer à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il rejoignit sans doute l’Agrupación centista de l’Union nationale Espagnole (UNE) contrôlée par les parti communiste. Il avait été capturé en juillet 1944 au Pont de la Vierge, entre le Tec et Serrallonga (Pyrénées-Orientales), à court de munitions et après avoir couvert la retraite d’un groupe de résistants qui transportaient des armes de Saint Laurent de Cerdans au Canigou. Après avoir été torturé par la Gestapo de Prats de Mollo et alors que les nazis allaient le fusiller au bord de la route, l’arrivée de l’autocar de Perpignan, la descente du car de deux paysans et le moment d’indécision des allemands, lui avaient fourni l’occasion d’arracher le pistolet des mains du lieutenant, de lui tirer dessus et contre le peloton et de s’enfuir.
Á l’automne 1944, dans le cadre de l’Union Nationale Espagnole, il participa aux opérations d’invasion de l’Espagne (opération Reconquista de España). Á la tête d’une centaine de guérilleros il pénétra en Espagne par Roncal et participa à plusieurs escarmouches contre les forces franquistes. Après un dur affrontement à la Sierra de Uztárroz, ses hommes s’étaient divisés en trois groupes. Miguel Sanz Clemente Chispita à la tête d’une trentaine de guérilleros, passant par Navascués et Urries, parvenait à gagner la Sierra de Santo Domingo. Dans la Sierra Carbonera, il établissait le contact avec le groupe d’Angel Fuertes Vidosa et tous deux arrivaient au Maestrazgo à la fin novembre 1944. Il se déplaça plusieurs fois à la Sierra de Cuenca et à la Sierra de Javalambre. Blessé lors d’un affrontement il fut soigné à Morella puis à Barcelone par le docteur Joaquin Trías Pujol, puis fut ensuite évacué vers la France.
En septembre 1950, lors de l’opération policière Boléro Paprika dirigée contre le Parti communiste espagnol en France, il fit partie des 177 militants arrêtés par le gouvernement français et qui pour la plupart furent assignés à résidence en Corse ou en Algérie ou bien expulsés.