Á la fin de la guerre civile Manuel Sánchez Esteban se trouvait à Alicante dont il parvint à s’échapper pour gagner la France où il participa dès son arrivée à la réorganisation du Parti communiste.
Pendant l’occupation allemande en France il était membre du Comité de direction du Parti Communiste Espagnol en zone libre. Il a été arrêté avec les autres membres du Comité - Jaime Nieto et Angel Celada - le 6 septembre 1942 par la police qui avait saisi chez lui des exemplaires du journal Reconquista de España. Sévèrement torturé à Toulouse pendant plusieurs mois, il parvenait à s’évader à l’automne 1943 de l’hôpital de la Grave à Toulouse, où il avait été transféré pour subir une trépanation. Il fut par la suite l’un des commandants du XIV Corps des guérilleros espagnols.
Manuel Sánchez Esteban a été tué à 9h dans la soirée du 30 juin 1944 sur la commune d’Ogassa (Gérone) dans un affrontement avec la Guardia civil de Sant Joan de les Abadesses. Il venait de franchi la frontière franco-espagnole avec un groupe avec pour destination Madrid, afin d’y renforcer le PCE. Dans le même affrontement avait aussi été mortellement blessé le garde Basilio González Escribano. Les forces de répression trouveront dans la même zone un dépôt d’armes et d’explosifs. Manuel Sánchez portait des faux papiers au nom de Silvestre Lorente Sáez où était dit né à Murcie en 1919.
Les autres membres du groupe qui l’accompagnaient étaient parvenus à s’enfuir.