Manuel Rodriguez Ure ña s’était embarqué très jeune comme marmiton. Puis il avait travaillé comme docker dans divers ports de Méditerranée et du sud de l’Angleterre, avant de travailler comme garçon à bord des transatlantiques. C’et par hasard qu’il était tombé sur un exemplaire de Cultura Proletaria de New Yoork, qui orienta dès los son esprit rebelle.
Au moment du coup d’État franquiste, il se trouvait en Méditerranée au retour d’Odessa et quittait immédiatement son navire pour participer aux combats du 19 juillet à Barcelone. Puis il s’engagea dans l’armée républicaine où après la militarisation il fut nommé capitaine et devint responsable dans la zone de Guadalajara d’une Brigade où selon lui iloublia “ses idées, ses camarades, sa condition d’homme, trhissant la Révolution » et appliquant une discipline de fer et avide de « gloirr et reconnaissance », ce qui selon J. Patan, l’avait rendu très amer.
Passé en France lors de la Retirada, Manuel Rodríguez Ureña, avait été interné au camp du Barcares. LOrs de la déclaration de guerre il se serait engagé dans un régiment de marche de volontaires étragers. Puis il avait été affecté à une Compagnie de travailleurs étrangers au barrage de l’Aigle (Cantal) où se reconstitua dans la clandestinité la CNT. En 1944 il était l’un des 75 membres de la 2e Compagnie espagnole (voir Juan Montoliu del Campo) du Bataillon Didier (FFI) qui participait à la libération de la région. Puis i ; aurait participé aux combats dans lla poche de l’Atlantique (Bataillon Liertad ?).
Il était en 1945 le secrétaire de la régionale n°3 (Cantal-Auvergne) de la CNT en exil. Il en fut le délégué lors du plenum de régionales tenu en août 1946.
En décembre 1947, il fut envoyé, sous l’identité de Arturo Rusiñol Maurien Espagne à Saragosse pour organiser un réseau de passage et préparer un attentat contre le général Franco. Il y monta rapidement une société de transports couvrant ses activités clandestines. Lors du congrès clandestin de la CNT qui se tint en 1948 à la Cité universitaire de Madrid, il fut un des délégués de la régionale aragonaise.
Manuel Rodríguez Ureña a été arrêté lors des rafles d’août 1948 où seront emprisonnés 27 militants libertaires à Saragosse. Il sera violemment battu par la police qui lui perforera un poumon. Traduit devant le conseil de guerre réuni le 15 juin 1949 à Saragosse contre ces militants – dont Luciano Navarro Alegre, José Gonzalez Feijoo, Gregorio Betored Ade, José Medina Royo, Ignacio Langarita Langarita, Pedro Randa Yus -, Manuel Rodríguez Ureña a été condamné à douze ans et un jour de prison. En 1950 il était interné à Cuellar.
Après sa libération il était passé en France où en 1958 il résidait dans les Hautes Alpes à Espinasses et collaborait à la presse libertaire de l’exil dont Espoiret Cenit.
Manuel Rodríguez Ureña, qui était le gendre de José Berruezo, est mort à Aix en Provence le 11 décembre 1985.