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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

REGUERAS DEZA, Ramon
Né à Bustillo de Oro (Zamora) le 31 mars 1909 – mort le 26 mars 1998 - Mineur ; marin ; ouvrier du bâtiment - MLE – CNT – Euskadi
Article mis en ligne le 19 septembre 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Ramon Regueras Deza, dont les parents avaient émigré en Argentine s’étaient ensuite installés en Vizcaye, avait commencé à travailler en 1923 à la mine Covatonde Somorrostro. Il était alors voisin de Dolores Ibarruri et de son mari Julian Ruiz et aurait sans doute adhéré au communisme si, en 1932, elors qu’il était marin à bord du Gobeooù le compagnon Alfonso Ramos l’initia à l’anarchisme, un voyafge en URSS ne l’avait profondément déçu. Il avait alors adhéré à la société ouvrière El Baluartede Sestao qui était adhérente à la CNT et à la FL-CNT dont faisaient partie son ami Pedro Obregon et Casajus un militant vétéran.

Le groupe de Somorrostro, dont faisait également partie Manuel Echevarria Novoa futur capitaine du Bataillon Isaac Puente, maintenaut par l’intermédiaire de Manuel Rodriguez Zaball – qui sera fusillé à Santander - des contacts avec les compagnons de Castro Urdiales. Avec un petit groupe de militants libertaires de Somorrostro, Ramon Regueras constitua alors un stock d’armes et de munitions qui allait servir aux groupes d’action et lors des mouvements révolutionnaires de décembre 1933 puis d’octobre 1934 auxquels il participa. Suite à l’échec de ce dernier mouvement où après des affrontemets avec la troupe, il avait gagné la Sierra et, avait dut quitter la région, il se réfugia en Andalousie (ou à Barcelone selon d’autres sources) où il allaut rester jusqu’à l’amnistie de février 1936.,

De retour à Somorrostro, dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fit partie du groupe de compagnons qui le 19 juillet allèrent à Bilbao à la recherche d’armes, puis le lendemain à Eibar où ils parvinrent à récupérer quelques fusils. Le 21 Regueras et un groupe d’une quarantaine de militants s’intégrait à la première colonne de Ochandiano commandée par Vidal Muñarriz et partaient pour le front dans un autobus de la ligne Bilbao-Vitoria Cette colonne comptait environ 800 hommes dont de nombreux compagnons de Bilbao dont German Vergara, Casajus, les frères Lucarini, Erico Arce, Gaspar de Abajo, etc. Puis à l’automne 1936 il s’enrôla dans le bataillon confédéral Isaac Puentequi fin novembre fut envoyé sur le front de Villareal pour tenter de reprendre Vitoria. Puis il participa aux combats de Villaro-Areatza, Ubidea et Gorbea-Txiki. En avril 1937 il fut envoyé à l’école de guerre de Santander, ai moment de l’offensive franquiste et parvint à s’embarquer et à gagner Ribadesella où il réintégra le Bataillon I. Puente. Le bataillon Isaac Puente fut l’un des rares bataillons basques qui parvinrent à rompre l’encerclement ennemi de Reinosa et en octobre 1937 à résiter avec les bataillons Larrañagaet Guipuzcoasur un front compris entre le Nielbro et le Mazuco. Ramon Regueras, qui entre temps avait été nommé lieutenant (avril 1937) puis en août suivant capitaine de la 5ème Compagnie (mitrailleuses), fut fait prisonnier le 21 octobre 1937 à bord du vapeur Draga San Juan de Nievalors de la chute du front nord et de la tentative d’évacuation du Bataillon.

Il fut interné dans divers camps et prisons dont Camposancos (Pontevedra) Santona (octobre 1937), Orduña (novembre 1937), Carmelo (Vitoria), Murguia, Bilbao, Miranda de Ebro à partir de mai 1940) et le Bataillon de travail 77 à Parideras de San Gil (Saragosse) avant d’être remis en liberté surveillée ele 5 octobre 1940. il résida d’abord à Sodupe où il devait pointer à la Guardia Civil, avant de revenir à Somorristro. Il travailla alors dans le bâtiment.

Avec sa compagne Consuelo Ibañez Orrantia il participa alors à la CNT clandestine, notammment en 1945-46 où il participa à plusieurs réunions clandestines de la CNT d’Euskadi, notamment à Santurce. Puis il cessa semble-t-il tout militantisme tout en restant fidéle à ses idéaux.

Après la mort de Franco, il réadhérait à la CNT en Vizcaye à laquelle il appartint jusqu’à son décès survenu à Berango (Vizcaye) le 26 mars 1998.

Ramon Regueras Deza qui avait été l’objet de plusieurs hommages notamment en octobre 1986 lors de la cérémonie pour les anciens prisonniers de Miranda de Ebro et le 18 juin 1juin 1997 à Barakaldo lors de celle en mémoire des combattants basques, avait également participé à l’hommage rendu en juin 1996 à Maetzu (Alava) au docteur Isaac Puente.


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