
Jorge Pons Argiles, qui portait une tache de vin de naissance sur la joue, avait combattu pendant la guerre dans la Colonne Durruti. Il avait également été l’un des animateurs de la CNT à Lerida où il fut membre du tribunal populaire local.
Exilé en France, il participa après la Libération aux groupes d’action pénétrant en Espagne et notamment à celui de Marcelino Massana Bancells Pancho. Puis membre du groupe Talionde Julio Rodriguez Fernandez El Cubano, il pénétrait avec ce dernier et José Luis Barrao, Victor Espallargas, Manuel Sanchez, José Corral Martin, Migule Garcia Garcia, M. Guerrero Motas et Jaime Albama Morell, en Catalogne en septembre 1949. Après divers incidents et un accrochage avec la Guardia Civil le 20 septembre, le groupe parvenait à gagner Barcelone où Jorge Pons Argiles Tarantulaet Jaime Albama furent d’abord logés à Montjuich dans la baraque de Justina Valverde Gonzalez.

Après s’être rendu compte que la baraque était surveillée, il déménageait rue de Guasch à San Adria de Besos où, le 5 novembre 1949, il fut arrêté avec Domingo Ibars Juanias lors d’une vaste rafle qui allait durer d’octobre à décembre au cours de laquelle allaient être démantelés les groupes d’action libertaires.
Traduit avec 26 compagnons - Pedro Adrover, Domingo Ibars, José Perez Pedreo, Eusebio Montes, Manuel Guerrero, José Corral, Miguel Garcia Garcia, Miguel Rodriguez, Manuel Fornells, José ou Juan Piñol, Ramon Lascos, Agustin Fora, Camilo Castells, Juan Munt, Emilio Bravo, José Freixas, Lopez (coiffeur à Manresa), Pura Villanueva, Antonia Saborit, Justina Gonezalez - devant le conseil de guerre réuni à Barcelone le 6 février 1952, il fut condamné à mort avec 8 autres des accusés dont 4 seront finalement graciés. Jorge Pons Argiles a été fusillé le 14 mars 1952 au camp de la Bota de Barcelone avec Pedro Adrover Font, José Pérez Pedrero, Gines Urrea Piña et Santiago Amir Gruañas. Ce furent les derniers fusillés du camp de la Bota.