Pendant la guerre civile Gabriel Pérez Diaz avait combattu dans le Bataillon Sangre de Octubrede la 135e Brigade Mixte. Exilé en France après la victoire franquiste, il y participa, pendant l’Occupation, à la Résistance contre les Allemands, notamment dans le Gard (bataille de La Madeleine) où il avaitété l’adjoint de Cristino Garcia et ce qui lui avait valu d’être décoré de la Coix de guerre avec étoile d’argent.
En février 1946, avec pour adjoints José Palomo Santa Maria et Julio Fraile Mediometro, il fut chargé d’un groupe de 42 guérilleros de l’Union nationale (UNE) recrutés en France et baptisé Brigada Pasionaria. Dans la soirée du 24 févruer, le groupe s’était concentré à Saint Jean Pied de Port où chaque homme avait été pourvu de faux papiers et d’une somme de 100 pesetas. Puis tous avaient été transférés à Banca (Pyrénées Atlantiques) où ils avaient été pourvu en armement (mitraillettes, fusils mitrailleurs,explosifs…), propagande (exemplaires de Unidad, Lucha et Nuestra Bandera) et uniformes de la Guardia Civil. Dans la nuit du 25, le groupe pénétrait en Espagne par Banca jusqu’à Valcarlos, puis Roncesvalles et Burguete (Navarre). Après avoir gagné la zone de Tajonar et Noain, le groupe s’était divisé en petites unités. Le 3 mars, le groupe de Gabriel Pérez Diaz Franchuteétait accroché à Venta Nueva del Pueblo où il était blessé et capturé tandis que deux de ses hommes étaient tués.
Pourchassés par des forces de la Guardia Civil de Santander et de Burgos, peu de guérilleros de cette opération parviendront à s’échapper : selon la police, au 29 mars 1946, 33 d’entre eux avaient été capturés, 5 avaient été tués et un seul, blessé, était parvenu à s’enfuir.
Lors de son hospitalisation, Gabriel Pérez Diaz refusa en avril 1946 une proposition du Parti communiste de le faire évader sous prétexte que “en le choisissant lui” pour s’évader les autres membres du groupe emprisonnés pourraient “mal réagir et dirent tout ce qu’ils savaient”. (cf. doc.28, 19 mai 1946, Archivio PCE, seccion movimiento guerrillero)
Traduit devant un conseil de guerre tenu le 16 février 1948, Gabriel Pérez Diaz Franchute fut condamné à mort et a été fusillé le 30 avril au cimetière municipal de Ciriego avec Jeronimo Argumosa, Feliciano Santamaria Garcia, Juan Rivero Sanchez et Francisco Rodriguez Chaves.