
Orphelin de père à l’âge de 5 ans, Juan Perales Leon avait adhéré à la CNT en 1931 à Alacala de los Gazules. Il s’y forma intellectuellement grâce à la bibliorhèque du syndicat et devint végétarien.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il resta au village de peur que les fascistes assassinent sa mère à sa place. Arrêté il fut alors mobilisé dans l’armée franquiste dont il déserta dès le 11 novembre 1936 dans la zone de Casares, avec une quinzaine d’autres soldats, et gagna la zone républicaine. A Malaga il fut chargé de l’instruction d’un bataillon des jeunesses libertaires. Lors de la chute de Malaga, il parvint à fuir à pieds jusqu’à Almeria où il s’intégra au bataillon anarchiste des frères Arcas. Nommé lieutenant lors de la militarisation et alors qu’il était en train de récupérer des armes sur le front d’Alcaniz, il fut grièvement blessé à la bouche ce qui le laissa défiguré.
C’est alors qu’il était en convalescence à l’hôpital que la guerre se termina. Il gagna alors Alcaudete (Jaén) où l’attendait son épouse et où il se fit âsser pour un cousin qui avait le même nom et échappa à un emprisonnement jusqu’au 18 août 1939 où il fut identifié et condamné à 12 ans de prison.
Remis en liberté conditionnelle le 7 décembre 1942, il s’intégra alors à Alcaudete à la CNT clandestine ce qui lui valut d’être à nouveau arrêté à l’été 1945. Après avoir été terriblement battu, mais où il n’avoua rien, il fut interné aux prisons de Jaén puis de Guadalajara.
Remis en liberté fin 1946, Juan Perales Leon continua de rester fidéle à ses idéaux anarchistes jusqu’à son décès survenu en novembre 2003 à Alacala de los Gazules.