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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

OTERO BLANCO, Enriqueta « MARIA DE LOS DOLORES » ; « QUEVI »
Née en 1910 à Castroverde (Lugo) – morte le 31 octobre 1989 - Institutrice – PCE – Madrid (Nouvelle-Castille) – Lugo (Galice)
Article mis en ligne le 19 mai 2012
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Enriqueta Otero Blanco avait été dans les années 1930 institutrice dans diverses écoles rurales de Galice où elle organisa plusieurs groupes théâtraux. En 1936, jeune mariée et nommée à Madrid, elle adhérait au Parti communiste sous l’influence d’un représentant en comestiques.

Pendant la guerre elle fut secrétaire de la responsable communiste Dolores Ibarruri, travailla dans un hôpital militaire et fut en 1937 milicienne à la culture dans la Brigade mobile de choc de la 46e Division de Valentin Gonzalez El Campesino. Dans les dernières semaines de la guerre et lors des affrontements avec la Junte de défense de Casado, elle fut emprisonnée avec d’autres militantes communistes à la prison de Las Ventas où elle organisa une évasion et parvint en 1940 à regagner Lugo en train. Elle y participa immédiatement à la réorganisation du PCE.

Membre en 1944 du Comoté régional du PCE à Vigo avec Julio Nieto Rodriguez, Victor Garcia, Emilio Golas, Gaspar Castro et Ramon Vivero Geada, elle s’intégra ensuite à la guérilla où elle fut blessée à plusieurs reprises. Grièvement blessée le 18 février 1946 pat la Guardia Civil de Lugo, elle fut capturée et fut condamnée à mort le 18 juillet suivant avec Julio Nieto Rodriguez et Ramin Vivero Geada. A la suite d’une campagne internationale sa peine fut ensuite commuée en 30 ans de détention tandis que ses compagnons étaient exécutés.

Emprisonnée à Amorebieta, Ségovie, Guadalajara et Alcala de Henares, Enriqueta Otero ne fut libérée qu’en 1965 et ne fut réhabilitée comme institutrice que l’année suivante, à un an de sa retraite. Elle anima ensuite à Lugo le projet cilturel O Carrino(proche des universités populaires) dont le siège se trouvait dans un abri préhistorique (palloza) situé dans le parc Rosalia à Castro de Lugo.

En 1977 elle fut candicate sur une liste du PCE lors des premières élections de l’après franquisme.

Enriqueta Otero Blanco, qui dans les dernières années de sa vie avait pris ses distances « pour des histoires de famille » avec la direction locale du PCE, est décédée à l’Hôpital San José de Lugo le 31 octobre 1989.


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