C’est encore très jeune qu’au début des années 1930, Agustin Orus Ortin avait adhéré au mouvement libertaire à Fraga (Huesca) où il avait eu ses premiers contacts à l’association culturelle Aurora (ou Acracia ?) où il rencontra également sa future compagne, Miguela Mir, qui y était membre groupe théâtral. La journée il travaillait aux champs et le soir suivait les cours de l’école rationaliste de José Alberola. Il était également membre du groupe théâtral et fut l’un des fondateurs des Jeunesses libertaires (FIJL) dont en 1933 il fut nommé secrétaire pour la zone du Bajo Conca.
Après avoir participé à la résistance au coup d’État franquiste de Juillet 1936 et à l’organisation des collectivités de Fraga, il s’enrôla dans la Colonne Durruti (puis 26e Division) et combattit sur divers fronts dont celui de Madrid. Il fut également élève à l’école de militants de Monzon. Blessé à tremp (Lerida) à la fin de la guerre, il passa en France avant de revenir assez rapidement en Espagne où pendant plusieurs années il allait participer à la clandestinité et sans doute subir diverses arrestations et des interdictions de séjourner à Fraga.
A la mort de Franco, il fut en 1976 l’un des réorganisateurs de la CNT à Fraga. Dans les années 1990 il participa à la création du Centre d’études libertaires José Alberola et collabora également au Boletin amicale de la 26e division (Toulouse).
Agustin Orus Ortin est décédé à Fraga le 12 juillet 2000.