Ramon Ormazabal Tife s’était intégré en 1935 à l’appareil de propagande du PCE de Bilbao où il fut nommé directeur du journal Euzkadi Roja. Pendant la guerre civile, Enrique Castro viendra le chercher pour contrer la déviation nationaliste du secrétaire général du PC d’Euskadi Juan Astigarrabia. Après la chute de la Vizcaye, Ormazabal passa aux Asturies, puis à la fin de la guerre civile s’exila en France où, à partir de 1942, on trouve trace de ses activités dans la réorganisation du PCE.
Suite aux grèves d’avril 1962, sous la fausse identité de Luis Ascain Losail fut arrêté en juin à Bilbao avec Gregorio Rodriguez, Agustin Ibarrola, Maria Francisca Dapena, Gonzalo José Villota, Vidal de Nicolas, Antonio Jiménez Pericas, Andres Pérez Salazar, José Maria Ibarrola et Enrique Mugica. En novembre il fut condamné à 30 ans de prison tandis que ses compagnons écoppaient de peines allant de 12 à 4 ans de détention. Il fut remis en liberté conditionnelle en juillet 1969.
En mars 1976, alors qu’il était le délégué d’Euskadi au comité exécutif du PCE, il fut arrêté suite à un appel à la grève, mais fut remis en liberté suite à son très mauvais état de santé.
En octobre 1981, suite à des dissenssions dans le mouvement communiste basque, le comité central du PCE suspendait Ramon Ormazabal (président du parti communiste basque), Tomas Tueros et Francisco Martinez tous deux membres de l’exécutif. Il s’en suivit une scission et Ramon Ormazabal devint le président du Parti communiste d’Euskadi (EPK) et membre de son comité central dont le secrétaire général était Roberto Lerchungi, futur secrétaire du groupe Euskadiko Ezkerra (Gauche pour le socialisme).
Ramon Ormazabal Tife est mort d’une crise cardiaque le 5 juillet 1982 à Bilbao.