Dans la nuit du 25 au 26 août 1975 Jesús Arrondo Martin Cocoliso était intercepté sur une bretelle d’autoroute à Saint Jean de Luz par la douane française. Il était accompagné de Juan Carlos Iraregui déjà condamné à plusieurs reprises pour trafic de drogue. La douane découvrait dans la voiture une mitraillette, des munitions et 54 photos d’identité de membres de l’organisation basque ETA avec au dos de chacune d’elles les noms et adresses de ces militants. Traduit en justice Arrondo affirmait alors travailler pour les “Guerilleros du Christ Roi” et ce, par idéal, et “sans être remboursé de ses frais”. Il avouait qu’il devait livrer armes et photographies dans un hôtel de Bidart (Pyrénées Atlantiques) et confirmait qu’elles devaient servir à traquer les dirigeants de l’organisation séparatiste basque. Il était condamné à trois ans de prison et son complice à dix huit mois.
Son nom réapparaissait en 1981 en tant que membre du Batallon Vasco Español (BVE) et du groupe Antiterrorismo ETA (ATE). On découvrait alors sa responsabilité dans l’assassinat le 20 mai 1974 des militants basques Xavier Roque Mendez et José Luis Mondragón sur la plage de Los Frailes, près de Fuenterrabia, où la police, prévenue par Jesús Arrondo, les attendait lors de leur débarquement. Jesus Arrondo Martin Cocoliso, infiltré par la police, était sur le hors bord tranportant les militants basques et s’enfuyait tranquillement après l’affrontement auquel avaient participé près de deux cents membres de la Brigade spéciale anti ETA.