Militant des jeunesses communistes dès son adolescence, José Muñoz Lozano avait commencé à travailler comme garçon dans un hôtel de Madrid avant que sa mère ne lui trouve une place d’employé à la Parfumerie générale de Madrid, dont plus tard il aurait sauvé le propriétaire arrêté par les anarchistes.
Selon certaines sources, José Muñoz Lozano effectuait en 1936 son service militaire à Zamora et c’est alors qu’li était en permission à Madrid en juillet que se produisit le coup d’État franquiste et qu’ il se serait intégré alors à une milice socialiste. Il fit ensuite partie de la 5e Brigade (Acero) puis de la Brigade de Valentin Gonzalez El Campesino et aura le grade de Comandant.
Exilé en France lors de la Retiradza, il fut interné notamment à Argelés dont il serait sorti comme chauffeur. Pendant l’occupation il semblerait avaoir été envoyé travailler en Allemagne dans une usine métallurgique avant de revenir en France dans la région de Blois ; il y aurait intégré alors la Résistance et aurait été le responsable dans la région d’une Brigade des guérilleros espagnols.
En mai 1945 il fut envoyé en Espagne par le Parti communiste et réalisa plusieurs missions dans diverses provinces dont une tentative de formation d’une guérilla en Vizcaye. Puis en août il fut chargé d’aller à Malaga pour y prendre la direction politique des guérillas des provinces de Malaga, Grenade et Almeria qui étaient alors commandées par Ramon Via Fernandez. Lorsque ce dernier fut tué en mai 1946 après une évasion de la prsion de Malaga, le Parti accusa José Muñoz Lozano de « négligence ». Accompagné par Rafael Armada Ruz, il fut convoqué à Madrid où il passa devant un comité du PCE présidé par Agustin Zoeoa Sanchez Dario et sera sommé de s’intégrer à la guérilla pour « compenser sa faute ». Ricardo Beneyto Sopena, qui était alors le responsable de l’appareil guérillero d’Andalousie, lui facilita alors tous les moyens pour gagner la Sierra et le nomma responsable des groupes de la province de Malaga.
José Muñoz Lozano Roberto dépendait totalement de Ricardo Beneyto dont il recevait les ordres et à qui il faisait ses rapports. Après la capture de Beneyto, il fut placé sous l’autorité d’Arroyo Lazaro Guillermo. Après les arrestations le 17 janvier 1947 à Grenade de Ramiro Fuentes Ochoa et de Rafael Armada Ruz, il reçut l’ordre de prendre en charge la province de Grenade et d’organiser une Agrupación couvrant les provinces de Malaga et de Grenade. C’est ainsi qu’il créa l’Agrupación guerrillera Grenada-Malaga, ou 9e Brigade, plus connue qous le nom d’Agrupación Roberto. L’Agrupación disposait d’un Etat major résidant dans la zone de l’Axarquia (Malaga) commandé par Manuel Jurado Martin Clemente, d’un groupe d’agents de liaison dirigé par José Martin Garcia Andres et d’un responsable à l’information Francisco Sanchez Giron Paquillo. Au 6e Bataillon commandé par Antonio Jurado Martin Felipe, Roberto ajouta un 7e Bataillon commandé par Manuel Lozano Laguna. Il ne modifia pas la structure des bataillons, divisés en Compagnoes et groupes, mais y instaura une discipline militaire et les grades. L’Agrupación regroupait alors près de 150 guérilleros.
En 1948, 1949 et 1950 l’Agrupación subissait plusieurs dizaines de pertes (tués au combat ou désertions) et les arrestations de nombreux agents de laison et collaborateurs mais parvenait à maintenir ses effectifs par de nouvelles intégrations. En dépit d’une féroce répression, due à la nomination depuis octobre 1949 du Colonel Eulogio Lima Pérez à la tête de la Guardia Civil de Grenade, Roberto disposait encore de près d’une centaine de guérilleros au tout début de l’année 1951. En mai il ne disposaitnplus que d’une trentaine d’hommes et le 14 juin, il décidait d’abandonner la Sierra. José Muñoz Lozano allait alors à Churriana (Malaga) où il se cachait chez sa compagne La tangerina. Le 10 juin 1951 le couple allait à Madrid où ils devaient être arrêtés le 26 septembre suivant.
Transféré à Malaga, José Muñoz Lozano, dont la capture avait été tenue secrète, accepta alors de collaborer avec la Guardia Civil et permit le démantellement des derniers réseaux d’agents de laison et l’élimination des derniers membres de l’ancienne Agrupación auxquels on fit croire à un plan d’évacuation vers l’étranger préparé par Roberto. Dans ce piège tomberont nottament Manuel Juardo Martin Clemente, qui avait remplacé Roberto après son départ de la sierra, et ses hommes. Les déclarations de Roberto qui accusa Ricardo Beneyto d’avoir été le responsable suprême de la guérilla andalouse, eurent pour conséquence un nouveau procès pour Beneyto qui fut alors condamné à mort.
Traduit en décembre 1952 devant un conseil de guerre, José Muñoz Lozano Roberto, malgré sa trahison et sa participation à l’élimination des guérilleros de son groupe, fut condamné à mort et fusillé le 22 janvier 1953.