Orphelin de père, Antonio Molina Vazquez avait émigré avec sa mère et ses frères dans la région minière de Rio Tinto où la famile s’était alors installée à Nerva (Huelva).
Ajusteur dans une fonderie depuis 1929, il adhéra à la CNT et à la FAI dont il allait devenir l’un des meilleurs activistes de la zone. Autodidacte ayant acquis une solide culture, il se consacra particulièrement à la défense des mineurs de Rio Tinto dont il fut souvent le délégué lors des négociations avec le patronat. Secrétaire de la CNT de Nerva il fut détenu et emprisonné à Huelva lors du mouvement révolutionnaire d’octobre 1934.
Lors du coup d’État franquuste de juillet 1936, il organisa avec Antonio Guerrero Gonzalez El Sastre une colonne de mineurs qui, renforcée par de nombreux fugitifs de la zone, rejoignit Madrid en août et devint la Colonne Andalucia-Extremadura puis la Colonne Espartacus devenu après la militarisation la 77e Brigade mixte dont il fut nommé commandant d’un bataillon. Après être passé par l’école de guerre, il fut nommé en décembre 1937 commandant de la 111e Brigade Mixte. A la fin de la guerre il avait le grade de Colonel et commandait la 13e Division.
Fait prisonnier à Alicante, il fut interné à Yeserias et San Miguel de los Reyes puis, en avril 1940, condamné à mort à Madrid, avant que, faute de preuves, la peine soit annulée en mai. Il fut alors transféré à la prison de Huelva où en novembre il s’intégrait au comité clandestin CNT-UGT de la prison dont faisaient notamment partie Manuel Alvarez, Luciano Suero Serrano et Francisco Lopez del Real. En mai 1943, il était une nouvelle fois condamné à mort. Antonio Molina Vazquez est mort, à la veille de sa libération, le 14 mai 1945. Selon Luciano Suero, il était mort de faim.