
Jesus Martinez Maluenda, qui avait peu fréquenté l’école mais était, grâce à son père, un passionné de lecture, avait émigré avec sa famille à Barcelone où il commença à militer dans le mouvement libertaire et à fréquenter l’Arhénée libertaire de Sans. Suite au mouvement révolutionnaire de 1933 il fut emprisonné un mois. Il fut à nouveau emprisonné début 1936 lors des grèves du secteur des transports.
En septembre 1936 il s’enrôlait dans la Colonne Solidaridad Obrera et participait aux combats de Pina de Ebro, Alcubiere et des monts Oscuro. Blessé à une jambe à Fuentes de Ebro, il allait en convalescence à Barcelone puis repartait au front dans la comarcale de Los Monegros où il fut une nouvelle fois blessé à un bras à Santa Maria de Meia (Lerida).
Passé en France lors de la retirada il fut interné aux camps d’Argelés et de Bram. A partir de septembre 1939, il fut enrôlé comme ouvrier agricole dans diverses compagnies de travailleurs étrangers (notamment à Orléans, Beaugency et Lorgues). En juin 1943 il fut envoyé au travail forcé dans l’île de Jersey. Vers septembre, et sans doute après s’être évadé, il gagnait la région de Bordeaux où il participait à la Résistance.
Après la Libération il s’intégrait aux groupes d’action libertaires auxquels, à partir de 1947 et jusqu’en 1958, il allait servir de guide et d’agent de liaison notamment à Francisco Sabaté Llopart, José Lluis Facerias et Ramin Vila Capdevila. Il effectua d’innombrables passages de militants jusqu’à Barcelone et ne fut jamais arrêté.
En 1951, suite à l’affaire du hold up de Lyon il fut arrêté par la police française, emprisonné un mois puis assigné à résidence à Saint Malo, assignation qui sera réitérée au moins à deux reprises.
Au début des années 2000, Jesus Martinez Maluenda qui avait participé comme conseiller à Le dernier maqui d’Armand Gatti (1986) et était le protagoniste de L’Ombra del maquis de Jaume Serra, résidait à Toulouse.