Fils des militants libertaires Santos Arcos Sánchez et Manuela Martínez Moreno, Federico Arcos Martínez était né le 18 juillet 1920 dans le quartier de Clot. Il était le plus jeune de deux frères et de deux soeurs tous nés à Uclés (Cuenca). Á l’âge de treize ans il avait du quitter l’école Academia Enciclopedia pour commencer à travailler. En 1934 il adhérait à la CNT et fréquentait l’Ateneo Libertario et l’Ateneo Eclectico de Clot.
Au moment du soulèvement militaire de juillet 1936 il était membre de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL). Avec Diego Camacho Escamez, Germinal Gracia Ibars et Liberto Sarrau Royes il fondait le groupe Quijotes del ideal qui publiait trois numéros du bulletin El Quixote dans lesquels les critiques envers la participation gouvernementale de la CNT vaudra au bulletin d’être censuré et entrainera sa disparition. Federico Arcos collaborait également à l’organe de la FIJL Ruta (Barcelone).
En avril 1938 il était volontaire dans un bataillon anti-gaz puis était envoyé dans la 24e Division commandée par Gregorio Jover dans les Pyrénées pour y faire son instruction. Nommé milicien de la culture il apprenait aux autres à lire et à écrire. En novembre 1938 il était sur le front à Tortosa, puis au fur et à mesure du recul, à Tarragone et à Barcelone qu’il quittait le 24 janvier 1939, deux jours avant la chute de la ville. De Figueras il gagnait la frontière à pieds et était interné au camp d’Argelès sur Mer. De novembre 1939 à juin 1940 il travaillait dans une usine d’aviation puis était à nouveau interné dans un camp dont il s’évadait en 1941 pour gagner Toulouse.
En 1943 Federico Arcos rentrait en Espagne. Arrêté à Figueras il était interné vingt et un jours puis transféré à Barcelone où il était enrôlé dans l’armée et envoyé au Maroc où il allait rester jusqu’en 1945. Revenu à Barcelone il contactait immédiatement la CNT et participait à la clandestinité. En 1946 ou 1947 il participait à un plenum clandestin dans la montagne, réunissant une quarantaine de militants de la FIJL et où il était élu au Comité régional. Membre du syndicat du métal de la CNT il participait à l’édition de son organe clandestin Martillo ; en 1947 ce bulletin était composé au domicile de Matilde et Felix Carrasquer Launed avec l’aide Maria Ausio et de Roberto Segura.
En 1948 il passait en France puis participait à plusieurs missions avec les groupes d’action. En janvier 1949 il passait en Espagne avec un groupe comprenant Marcelino Massana Bancels Pancho, Ramón Vila Capdevila Caraquemada, José Sabaté Llopart, Francisco Martínez Marquez Paco, José Pérez Pedrero, José Massip, José Pons et trois autres. La plupart seront tués ou capturés et seuls Marcelino Massana et Federico Arcos parviendront à regagner la France. Nommé membre du Comité national de la FIJL en France, il était en 1950 le secrétaire à l’organisation à Toulouse.
En 1952 il émigrait au Canada où il travaillait à l’usine Ford et devenait citoyen canadien. Il participait activement aux activités du groupe Libertad de Detroit et collaborait au bulletin La Escuela Moderna publié à Calgary (Canada) par Felix Alvarez Ferreras. Il participait également aux activités des groupes anarchistes nord américains Black & Red et Fith Estate.
Avec sa compagne, Pura Pérez Benavent, il collectera à son domicile de Windsor (Ontario) d’importantes archives dont des documents sur Emma Goldman données par le compagnon italien Attilio Bortolotti. Ces archives ont été déposées au Fonds Labadie de l’Université du Michigan.
En 2010 il faisait don d’un fonds de 10.000 documents concernant le mouvement libertaire à la Biblioteca de Cataluña située dans le quartier du Raval à Barcelne.
Oeuvres : - Leon Nicolaivitch Tolstoi (Calgary, 1972) - Momentos, compendio poetico (Ed. Black & red, Detroit, 1976)