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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MARTINEZ ARANDA, Hilario « GODOY DEL PUEBLO »
Né à Hinojosa del Duque (Cordoba) – fusillé le 30 janvier 1953 - PCE – Groupe d’Hilario MARTINEZ ARANDA « GODOY DEL PUEBLO » - Cordoba & Seville (Andaloousie) – Badajoz (Estremadure)
Article mis en ligne le 28 octobre 2011
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Membre du comité provincial du PCE de Cordoba, Hilario Martinez Aranda Godoy del Pueblo s’était intégré à la guérilla après s’être évadé dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1940 de la prison de Hinojosa del Duque (Cordoba), avec notamment Manuel Hidalgo Medina El Bellota, Alfonso Paredes Medina El Loro et Francisco Vigara Mesa El Leon.

En août 1946 il prenait le commandement du 150e Bataillon de la 31e Division de Dionisio Tellado Vazquez Mario de la Rosa. A partir de janvier 1947 il réorganisait son bataillon – dont faisaient notamment partie Adriano Collado Cortes Zoilo, Fermin Illanes Alexis Minero, Candido Martin Benitez Rafaelito del Puerto, Miguel Garcia Vazquez Botasfinas, Francisco Delgado Cano Bala et le militant libertaire Dionisio Habas Rodriguez Durruti qui lui servait de lieutenant - en petites unités qui allaient être actives dans toute la partie nord de la province où elles faisiaet surtout de la propagande et répartissaient du matériel. A partir de la base de Los Baldios, le bataillon rayonnait également dans les zones de Hornachuelos, Villaviciosa et Fuenteobejuna (Cordoba) poussant même jusqu’aix provinces de Huelva et de Badajoz.

En 1948 Hilario Martinez Aranda coupait les relations avec Dionisio Tellado Vazquez et commençait à diffuser au sein de ses guérilleros les consignes de l’Alliance nationale des Forces démocratiques (ANFD). Dèbut 1948 son groupe comptait une quinzaine de guérilleros et il nommait comme chefs de groupes Doroteo Duran Gordillo Ferrera, Juan Aranda Nogales Polanco et Dionisio Habas Rodriguez Durruti.

Le 22 mai 1948 il aurait participé à l’exécution du phalangiste Ricardo Cabezas Romero à la ferme Tierra Firme de Guadalcanal (Séville). Le 17 juillet 1948 Hilario Martinez Aranda, Doroteo Duran Gordillo et Eusebio Moreno Marcos enlevaient sur le district de Constantina, Enrique Melendez Ramos qui sera libéré contre une rançon de 10.000 pesetas. Puis début 1949, à la base de Casa de la Madre, district de Constantina, Hilario Martinez Aranda et Dionisio Habas Rodriguez décidaient de se séparer et de prendre leur autonomie.

Hilario Martinez Aranda n’avait plus dès lors que trois hommes : Manuel Doroteo Duran Gordillo, Fermin Illanes Alexis et Adriano Collado Cortes. Le 16 juin 1950 le groupe ne parvenait pas à récupérer la rançon d’un enlèvement réalisé à Calero de Leon (Badajoz). Le groupe disposait alors d’une cachette à la ferme El Costalero, district de Calero de Leon dont les métayers étaient des amis et où les anciens guérilleros pouvaient travailler comme ouvriers agricoles.

Suite à l’arrestation d’un vieux militant, Eloy Gonzalez Cubero El Sillero, la cache était découverte et, en juin 1951, Hilario Martinez Aranda était arrêté avec Manuel Doroteo Duran Gordillo et Adrian Collado Cortes. Parallèlement étaient arrêtés dans d’autres fermes de la région Florencio Martinez Benitez Vicente del Puerto, Miguel Garcia Vazquez Botasfinas, Dionisio Habas Rodriguez et Antonio Serrano Ruiz Mohino.

Hilario Martinez Aranda Godoy del Pueblo, Manuel Doroteo Duran Gordillo Ferrera et Adriano Collado Cortes Zoilo ont été condamnés à mort et ont été fusillés à Séville le 30 janvier 1953 aux cotés de Dionisio Habas Rodriguez Durruti.


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