Orphelin de père à l’âge de 5 ans, José Martin Abad qui ne put jamais aller à l’école, avait commencé à travailler dès 8 ans de jour comme employé de maison et de nuit pour une sucrerie de Monzon. La détention en 1933 de deux de ses frères avait encore aggravé les conditions de vie de la famille qui ne put subvenir que grâce à la solidarité de voisins.
Lors du coupe d’état franquiste de juillet 1936, l’un de ses frères qui avait déserté de l’armée fut assassiné par les fascistes. Pendant la révolution il participa aux collectivités locales avant de partir au front. Fait prisonnier par les Italiens à Alicante à la fin de la guerre, il fut emprisonné jusqu’en 1945. Il alla alors à Barcelone où il était en résidence surveillée et où il participa à la CNT clandestine.
En 1948, pour échapper à la répression il passait en France par Font Romeu et retrouvait sa famille exilée dans le Gers. A partir de 1951 il s’installait à Paris où il militait à la CNT de l’’exil. En 1983 il partait s’installer à Perpignan où il milita à la FL-CNT jusqu’à son décès survenu à Chalon sur Saône le 24 décembre 1996.