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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

ARANDA NOGALES, Juan « POLANCO »
Né à Hinojosa del Duque (Cordoba) en 1918 - tué le 20 mars 1948 - Groupes de José MURILLO MURILLO COMANDANTE RIOS & d’Hilario MARTÍNEZ ARANDA “GODOY DEL PUEBLO” - Cordoba & Séville (Andalousie)
Article mis en ligne le 2 janvier 2007
dernière modification le 22 octobre 2024

par R.D.

C’est vers 1946 que Juan Aranda Nogales Polanco avait gagné la Sierra avec Florencio Fernández Rojas Sebastián Zapirain un membre de l’infrastructure de la guérilla à Hinojosa del Duque (Cordoba). Il s’intégrait alors au groupe de José Murillo Murillo Timochenko (et Comandante Rios) de la Tercera Agrupación de Dionisio Tellado Vázquez Mario De La Rosa.

Au début de l’année 1948 Juan Aranda Nogales était nommé responsable d’un groupe de la guérilla d’Hilario Martínez Aranda Godoy Del Pueblo dont la zone d’action comprenait Hornachuelos, Villaviciosa et Fuente Obejuna (Cordoba) et la partie nord de la province de Séville. Fin février son groupe attaquait la ferme San Antonio à Las Navas de la Concepción (Séville). Le 15 mars 1948 Juan Aranda Nogales organisait un enlèvement à la ferme Jacinta, district de Navas de la Concepción (Séville) qui lui rapportait 15.000 pesetas. La Guardia Civil le pistait jusqu’à la Sierra de Hornachuelos où elle le localisait. Un groupe anti guérilla composé d’un caporal et de cinq hommes allait alors monter un piège : ils laissaient dans une “Boite aux lettres” de la guérilla une note disant que de nouveaux hommes voulaient rejoindre la guérilla, puis se cachaient dans un cabanon de la ferme El Aguila, district de Hornachuelos. Le 20 mars un des gardes, après avoir aperçu un guérillero et lui avoir fait des signes, s’approchait de lui. Arrivé à une cinquantaine de mètres, le guérillero qui n’était autre que Juan Aranda Nogales “Polanco”, identifiait le garde et ouvrait le feu avec son fusil. Dans l’échange de coups de feu, Juan Aranda Nogales était blessé et parvenait à s’enfuir avant d’être rattrapé et abattu par les autres gardes. Il semblerait qu’en même temps que lui aient été tués le militant communiste Antonio Camacho Invernón et deux autres guérilleros.

Juan Aranda Nogales Polanco qui sera remplacé à la tête du groupe par Anastasio Ponce était également accusé d’avoir tué le 23 janvier 1948 Antonio Ramos Pérez Coína garde assermenté de la ferme San Bernardo.


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