Pascual Lopez Laguarta Sixto, frère d’Eusebio Coteno, militait à la CNT d’Ayerbe (Hueca). En septembre 1935 il fut emprisonné à Huesca pour « détention de documents anarchistes ».
Dès le début de la guerre civile il fut milicien dans la Colonne Roja y Negra puis, avec son frère Eusebio, intégra le groupe guérillero Libertador qui en 1937 fut rattaché sous le comandement de Francisco Ponzan Vidal au SIEP et chargé des missions de sabotages et de renseignement derrière les lignes franquistes du front d’Aragon.
Passé en France lors de la Retirada, Pascual Lopez Laguarta fut interné au camp du Vernet dont, le 18 mai 1939, il s’évada evec les compagnons Juan Catala Balaña et Francisco Vidal Berdie. Il passa alors en Andorre pour y organiser des points d’appui et de passages pour les premiers groupes organisés par Ponzan. Il effectua plusieurs missions en Espagne et c’est au cours de l’une d’entre elles qu’il fut arrêté début septembre 1939 lors d’une vaste rafle qui toucha durement les groupes libertaires de Saragosse et Barcelone. Traduit devant le conseil de guerre qui se tint le 9 septembre, il fut condamné à 20 ans de prison tandis qu’étaient condamnés à mort et fusillés 6 jeunes compagnons : Rafael et Salvador Gomez Talon, Juan Baeza Delgadon Fulgencio Rosauro Martinez, Juan Pallarés Mena et José Tarin Marchuet.
Transféré à la prison de Teruel, il parvenait à s’en évader et regagnait la France où pendant l’occupation nazie il fut membre avec son frère du groupe de Francisco Ponzan Vidal et participa, dans le cadre du réseau de Résistance Par O’Leary, à de nombreuses évacuations vers l’Espagne d’aviateurs alliés, de résistants, de juifs recherchés par la Gestapo et les autorités de Vichy.
Suite à une dénonciation, il fut arrêté avec son frère et plusieurs membres du groupe dont Ponzan le 14 octobre 1942. Interné au camp du Vernet, il en fut libéré le 22 décembre avec les autres grâce à un faux ordre de libération transmis par Robert Terres El Padre, le contact du groupe avec les services de renseignement français favorables à la Résistance.
En mars 1944, lors d’une mission à Barcelone, il fut arrêté avec Amadeo Casares Colomer El Tete, autre membre du groupe. Traduits devant un conseil de guerre avec José Anguila Guiset, ils furent accusés d’espionnage et condamnés à de lourdes peines de prison.
Au début des années 1980, Pascual Lopez Laguarta vivait au Vénézuéla.