Manuel Lopez Guzman travaillait comme charretier à Torres. Membre de l’UGT depuis la proclamation de la République, il avait par la suite adhéré au Parti communiste.
Mobbilisé au printemps 1938 dans l’armée républicaine 108e Brigade Mixte), il avait été hospitalisé enjanvier 1939 pour une pneumonie avant de retourner sur le front de Madrid à la fin février. Il fut fait prisonnier le 28 mars 1939 et interné au camp de Zamora, au cap de concentration de Toro puis le 3 juin 1940 à la prison de Jaén. En octobre 1940, suite à la surpopulation carcérale, il ; fut transféré à l’ancien monastère de Santa Clara en attente du Conseil de guerre où il fut condamné à mort.
Le 17 janvier 1942 Manuel Lopez Guzman Pajuelas et Antonio Catena Sanjuan Catena s’évadaient de la prison de Santa Clara à Jaén où tous deux étaient en attente d’une exécution. Les deux hommes gagnaient la sierra et s’intégraient au groupe des frères Tomas, Manuel et Francisco Garcia FuentesLos Chaparros dont la base se trouvait à la ferme Nicolas sur le district de Huelma. La zone d’action du groupe, dont faisaient également partie Muguel Navatto Martos Juan Burra, Juan de Dios Puñal Garcia « Quisqui et Diego Lirio Ruiz El de la Leona, comprenait les districts de Bélmez de la Moraleda et Solera (Jaén) et parfois ceux de Cambil, Jodar, Bedmar, Torres et Cabra.
En mai 1943 Manuel Lopez Guzman et Antonio Catena Sanjuan abandonnaient le groupe des Chaparros pour former leur propre groupe indépendant dans la Sierra Magina (Jaén). Parallèlement il participait à la création de comités locaux du PCE.
A la mi août 1944 Antonio Catena abandonnera la lutte armée et partira pour Valence où il sera arrêté le 11 février 1945, puis condamné à mort et fusillé le 20 mars 1947.
Après le départ de Catena, Pajuelas avait constitué un nouveau groupe et un réseau d’agents de liaison dont l’une des bases était le moulin de Bonoso près de Torres.
Le 31 janvier 1946, Manuel Lopez Guzman Pajuelas, acoompagné de Juan A. Sanchez Melgarejo Sargento et de Leonardo Cayerano Peña Bellon Gallego Leonardo, attaquait un agent payeur de l’Etat sur la route d’Ubeda à Albanchez, entre Cambil et Baeza. Pris en chasse par la Guatdia Civil, Manuel Lopez Guzman se cachait dans un égout de la route où, après avoir été découvert, était tué par les gardes (où se serait suicidé). Ses deux compagnons parvinrent à s’échapper.
Manuel Lopez Guzman qui n’avait pas été identifié fut enterré le 2 février 1946 dans une fosse du cimetière de Baeza, sans nom mais avec une photo. Le lendemain, sa femme Maria fut amenée au cimetière par la Guardia Civil, puis le cadavre fut exhumé afin qu’elle l’identifie.