Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, Prudencio Iguacel Piedrafita avait participé à l’offensive vers Saragosse dans la Colonne Roja y Negra. Puis, après la militarisation, il fut membre, dans la 127e Brigade Mixte (ex Roja y Negra) du groupe Libertador, une unité de guérilleros chargée des opérations en territoire ennemi. A partir d’août 1937, le groupe Libertador, formé de 11 hommes (8 de la CNT et 3 de l’UGT) fit partie du Servicio de informacion especial periferica (SIEP) commandé par Francisco Ponzan Vidal et dépendant des services de renseignement du Xe Corps d’armée.
Passé en France lors de la Retirada, Prudencio Iguacel fut interné au camp du Vernet, puis rejoignit le réseau de résistance de Francisco Ponzan Vidal. Après la guerre il fut militant de la CNT à Bordeaux dont, lors des tensions internes des années 1960, il fut exclu avec une trentaine d’autres militants et constitua le Centro de estudios sociales dans la capitale girondine. En 1970 il était membre de l’Agrupación confederal de Bordeaux, liée à la tendance qui publiait le mensuel Frente Libertario. En 1973 il fut avec Martinez Alfonso l’administrateur de la revue Tribuna confederal y libertaria (Bordeaux-Narbonne, 2 numéros) et fut délégué à la réunion nationale tenue par cette tendance à Narbonne.
Prudencio Iguacel Piedrafita est décédé à Bordeaux le 18 octobre 1979.