Fils d’un mineur de sensibilité anarchiste, Leopoldo Iglesias Macarro, qui encore enfant avait été témoin de la répression franquiste à Séville, avait adhéré au Partic commiuniste (PCE) clandestin en 1943 à l’âge de 16 ans.
Devenu mécanicien technique aux chantiers navals de Séville, il fut d’abord agent de liaison avec la guérilla et chargé par le Parti de l’aide apportée aux guérilleros des secteurs de Séville, Cadix et Malaga. Arrêté en 1949, il fut interné à la prison de La Ranilla (Séville), traduit devant un conseil de guerre et condamné à 20 ans de prison. A la prison il dut vraisemblablement la vie sauve aux colis de nourriture que lui faisiaient parvenir clandestinement le Secours populaire antifranquiste. En 1951 il bénéficia d’une libération conditionnelle à la suite d’une mesure d’amnistie prise par le régime à l’occasion d’un congrès eucharistique.
Après sa libération, constamment surveillé par la policie politique, il cessa de militer au Parti tout en gardant le contact. Licencié des chantiers navals après son arrestation, il fit de nombreux métiers pour subsister (dessinateur, vendeur de livres, représentant en machines agricoles, etc) et tint même un kiosque à journaux où il diffusait clandestinement le Mundo obrero caché dans les pages des journaux ABC ou Hoja de Lunes.
Dans les dernières années du franquisme et à son domicile du quartier de Cerro del Aguilla puis du Bami, il hébergea à plusieurs reprises des membres du Comité central du PCE lors de leurs passages à Séville. Après le changement d’orientation du PCE et de son secrétaire Santiago Carrillo, il continua de défendre une stricte ligne marxiste-léniniste.
Après la mort de Franco, il fut réintégré en 1977 aux chantiers de construction aéronautique et navals., puis fut aux cotés notamment des vieux militants José Cordero, Sixto Agudo, Manuel Segura et Gervasio Puerta, l’un des fondateurs de l’Assocation des anciens prisonniers et victimes politiques antifranquistes (asociacion de expresos y represaliados antifranquistas) et participa également à l’association pour la récupération de la mémoire historique. Dans les dernières années de sa vie il se consacra surtout à la défense de la révolution cubaine pour laquelle il avait été en 1991 l’un des fondateurs à Séville d’une Association d’amitié avec Cuba. Leopoldo Iglesias Macarro est décédé à Séville le 2 mars 2013.