C’est au moment de la proclamation de la seconde République que José Iglesias Sada avait adhéré à la CNT. Le 28 novembre 1931, avec treize autres compagnons, il avait fondé le syndicat unique de la métallurgie de Pampelune. Grans amateur de tauromachie, il participait à de nombreuses courses d’amateurs –sans banderilles, ni mise à mort- et toréa avec Radael Gimeno Armendariz El chico de Artajona. Cette passion allait sans doute lui sauver la vie, puisque, en juillet 1936, lors du coup d’État franquiste, José Iglesias, qui était alors membre de la junte du syndicat du métal de Pampelune, se trouvait à Pasajes (Guipuzcoa) avec le quadrille du toréador Rafael Gimeno. Avec l’ensemble du quadrille il s’incorpora alors aux milices confédérales.
Il participa aux combats de la caserne de Loyola, puis à ceux de Polloe, Lasarte et Tolosa. Puis il s’engagea à Bilbao dans le Bataillon Isaac Puente et participa à l’offensive de Villareal (Alava). où son unité comptera 50% de pertes. Puis il fut membre du Bataillon Durruti, d’abord comme muletier puis comme agent de liaison et de transmissions. Après la chute de Santander et du front nord, il fut interné dans divers camps, prisons et bataillons disciplinaires.
En février 1940, avec un groupe d’évadés et de fugitifs armés de grenades, il parvenait à passer en France par les Pyrénées catalanes. Il était aussitôt interné au camp du Barcarés puis à celui d’Argelès dont il s’évadait à la prmière occasion. Il retournait alors en Espagne à Barcelone où il était arrêté et condamné à douze ans de prison. Il parvenait une nouvelle fois à s’évader et allait alors vivre sous la fausse identité de José Lafuente Gutiérrez.
Victime en 1975 d’une thrombose qui diminua ses faciltés physiqes, il parvint en 1981 à achever ses mémoires intitulées Historia de un hombre comun. José Iglesias Sada est décédé à Pampelune le 1er juillet 1999.