José était le frère de Jesús et de Manuel Girón Bazán. Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, il avait gagné la sierra avec son frère Manuel puis tous deux s’étaient engagés dans la Divison Recalde où sur le front asturien ils étaient dans une unité de guérilleros chargée de la pénétration en zone franquiste. José, au cours d’une opération, reçut une balle dans l’œil droit, balle qui ressortit par le coté droit sans toucher le cerveau, et fut évacué vers la France.
Réfugiés à Saint Laurs, un petit village du nord des Deux-Sèvres, José Giron et sa femme y bénéficièrent de l’aide et de la solidarité de leurs voisins qui chaque matin déposaient de la nourriture devant leur porte. Après l’entrée de la Division nazie Das Reich à Angoulême, ils furent destinés au premier convoi de déportation de civils (convoi des 927) : le 24 août 1940, 927 réfugiés espagnols (hommes, femmes et enfants) étaient embarqués dans un train à destination du camp de concentration de Mauthausen où la plupart périront. La compagne de José et leur fille, après être restées une semaine sans rien dans un wagon de marchandise, furent reconduites en Espagne avec la plupart des femmes et enfants de ce convoi. José Giron Bazan, parvint à s’évader du camp de Mauthausen sept mois après son arrivée.
José Giron Bazan est décédé le 16 avril 1959 à La Roche de Chauray (Deux-Sèvres).