Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, Manuel Gimeno s’était mis au service du Comité révolutionnaire de Mazaleon, puis, à la fin de l’année était allé à Barcelone pour travailler aux ateliers collectivisés de l’usine Hispano Suiza qui construisaient des camions pour le front. Il fut ensuite mobilisé (sans doute en 1938) et envoyé sur le front de Teruel où il fut blesse et fait prisonnier. Hospitalisé à Valladolid, il fut ensuite envoyé dans l’immédiate après guerre dans un bataillon de travailleurs à Barcelone. Suite à une dénonciation, il fut emprisonné à la Modelo de Barcelone puis à la prison d’Alcaniz (Teruel) avant d’être remis n liberté surveillée. Il regagna alors Mazaleon où, au bout de 14 mois il fut de nouveau arrêté et emprisonné à Alcaniz puis à Saragosse. Traduit devant un conseil de guerre tenu à Saragosse, il fut condamné à mort, puis la peine fut commuée pour celle de 30ans de detention et il fut interné à Valence.
Remis en liberté conditionnelle vers le milieu des années 1940, avec interdiction de retourner dans son village natal, il parvint à passer en France clandestinement en 1948. Il s’installa alors à Tarascon sur Ariège où il milita à la FL-CNT jusqu’à son décès surveniu à Montpellier le 9 novembre 1987. Il était également membre de la Comarcale CNtTde Valderrobres en exil.