Adhérente à la CNT à l’âge de 14 ans, Julia Hermosilla Sagredo militait également aux Jeunesses libertaires (FIJL), distribuait la presse anarchiste et participait au Groupe artistique libertaire de Santurce.
Après l’insurrection de l’hiver 1933 en Aragon, elle participa très activement à l’aide apportée aux compagnons réfugiés de la Rioja. L’année suivante et lors de la révolution d’octobre 1934, elle fut également très active dans le soutien aux militants pousuivis et notemment à Vicente Cuesta et à la famille Aransaez Caicedo dans laquelle Angel allait devenir son compagnon.
Lors du soulèvement franquiste, elle s’enrôla dans un bataillon confédéral et eut les tympans crevés lors d’un bombardement à Ochandiano. En 1937 elle était toujours une des actrices du groupe artistique de Santurce. Lors de la chute du front nord et de Bilbao, elle parvint lors du violent bombardement du port à s’embarquer avec sa famille pour la France où, considérés comme « rouges », on ne les laissera pas immédiatement débarquer. Après deux mois passés en France, Julia Hermosilla et sa famille regagnaient la Catalogne pour y continuer la lutte.
Exilée en France los de la retirada elle fut internée dans divers camps et pendant l’occupation
fut active dans la Résistance dans l’Aveyron. A la libération, installée à Bayonne avec son compagnon, elle militait à la CNT de la tendance dite « collaborationniste » et participait à la clandestinité notemment en Euskadi sud où elle assura plusieurs missions organiques comme agent de liaison. Elle participa également avec son compagnon à plusieurs tentatives d’attentat contre le général Franco : sans doute en septembre 1948 lors de l’attentat aérien contre Franco à San Sebastian ; en 1962 elle avait fait un très important repérage du Palais de Ayete à San Sebastian dans le cadre de la préparation d’un éventuel attentat ; l’année suivante elle gagnga Madrid pour y remettre à Delgado et Granado la documentation qui lui avait été confiée pour eux par Roque Santamaria.
Dans les années 1970 elle était membre en exil de la tendance éditant le journal Frente Libertario et participait avec son compagnon aux réunions annuelles de cette tendance à Narbonne.
Julia Hermosilla Sagredo, à laquelle un hommage, pour sa participation à la clandestinité, avait été rendu en Euskadi en 2006, est décédée le 10 janvier 2009.