Sebastian Haut Merchan, qui était sans doute membre de la Fédération des travailleurs de la terre de tendance socialiste et hégémonique dans la région, s’était marié vers 1934, avait eu deux enfants et était castreur et éleveur de porcs noirs à Barcarrota. Il était également membre de Izquierda Républicana. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il avait rejoint, avec six autres habitants de Barcarrota, les forces républicaines, d’abord dans un groupe de guérilleros. Après la militarisation il avait été sergent dans le 75e Bataillon - dont son frère Santiago était responsable - avant de rejoindre la 165e Brigade de guerrilleros (200e Division de guerrilleros) qui, en juin 1938, s’était infiltrée derrière les lignes franquistes, dans la sierra de Monsalud et après divers combats avait fait sauter un pont de la voie ferrée Zafra-Huelva.
Il fut vraisemblablement capturé par les franquistes arès les combats de la Sierra Monsalud. Traduit le 6 novembre 1939 devant un conseil de guerre à Badajoz, il avait été condamné à mort avant que la sentence soit commuée en peine de 30 ans puis, le 11 décembre 1943, de 20 ans de prison. Sans pouvoir recevoir de visites de sa famille, il allait être emprisonné pendant une dizaine d’années dans différentes prisons (Badajoz, Madrid, …). Sebastian Haut Merchan est décédé à Barcarrota le 22 décembre 1980..
Son frère aîné, Santiago (né le 2 février 1902 à Barcarrota), avait pris la tête d’un groupe de miliciens, puis après la militarisation avait été nommé responsable du 75e Bataillon de la 129e Brigade Mixte, puis de la 19e Brigade Mixte, notamment dans la zone de Castuera.
dans un groupe de guérilleros
Il avait été fait prisonnier par les franquistes et interné au camp de concentration de La Jaeña. Traduit devant un conseil de guerre, condamné à mort, il avait été fusillé le 12 avril 1942 à Badajoz. Ses restes avaient été inhumés dans une fosse commune avant que le 8 mars 1963 ses restes soient transférés dans une tombe individuelle.
Selon la famille, tous deux auraient été dénoncés par un troisième frère Antonio, qui aurait combattu dans l’armée franquiste et qui après leur mort et détention, avait récupéré tous leurs biens.