Miguel Haro avait été arrêté en août 1947 avec Saturnino Sanz Velilla, Francisco Sánchez Berenguer, Antonio Vicente Baraza et Pedro García Avellaneda. Tous étaient membres d’un groupe venant de France et passé en Espagne en juillet sous la direction du guide Ramón Vila Capdevila Caraquemada, pour renforcer la CNT de la comarcale du Bas Llobregat (Barcelone).
Lors du procès qui se tint à Barcelone en mars 1953 contre vingt six militants du Bas Llobregat et de ces groupes, Miguel Haro fut condamné à une peine de quinze ans de prison. Tous avaient été accusés d’un sabotage à l’usine Sanson de San Feliu de Llobregat et de divers attentats commis en mai et août 1947 contre des pylones à haute tension électrique de la Compagnie Riegos y Fuerzas del Ebro. Au cours de ce même procès seront également condamnés à de lourdes peines Cristobal Castellvi, Julian Nuñez Gil, Antonio Vicente Baraza, José Asensio, Pedro García Avellanada, Manuel Andreu Cubero, Manuel Ruiz Morandeira, Tomas Sanz, Avelino Marce, Francisco Sánchez Berenguer, Francisco Arago Borillo et Saturnino Sanz.
Pendant son emprisonnement à la Modelo de Barcelone, Miguel Haro avait été blessé à la tête le 17 avril 1952 par son compagnon de cellule Saturnino Sanz Velilla lors d’une crise de folie de ce dernier. Transféré à l’infirmerie de la prison, son hospitalisation sera refusée malgré la gravité des blessures reçues. Quand à Saturnino Sanz il sera isolé puis transféré à l’hôpital provincial de Nuestra Señora de Gracia à Saragosse le 27 septembre 1953.
Lors du conseil de guerre tenu contre une vingtaine de militants de la CNT, le procureur avait requis à son encontre 15 ans de détention.