C’est à la fin 1960 qu’Angel Jacinto Guerrero Lucas, fils d’un policier, après avoir formé un groupe de jeunes libertaires dans le quartier de Puente de Vallecas, était entré en contact avec la CNT à Madrid. Suite à la chute du Comité national d’Ismael Rodriguez, il passait en France avec l’aide de Fidel Gorron. et était introduit à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) par Cipriano Mera. Il participait au plenum de la FIJL à la fin de l’année 1961 et malgré les mises en garde d’Angel Carballeira Rejo qui le suspectait rapidement d’être un indicateur, il gagnait la confiance de Roque Santamaria secrétaire du SI, de Germinal Esgleas et d’Octavio Alberola Surinach un des responsables de Defensa Interior (DI.), l’organisme chargé de la lutte antifranquiste.
En juillet 1962 “on lui volait” à Perpigan une valise contenant d’importants documents de l’organisation libertaire et, selon certains, il fut sans doute à l’origine de l’arrestation de Joaquin Delgado Martinez et de Francisco Granado Gata qui seront garrotés à Madrid en août 1963.
Angel Guerrero a participé à de nombreux meetings de l’exil à la fin des années 1960 et fut l’auteur de nombreux articles dans la presse française bourgeoise (L’Express, Le Monde, Le Nouvel Observateur). En mai 1971, alors que certains l’avaient proposé pour intégrer le SI, il fut l’objet d’une mesure d’expulsion de France où il était à Toulouse gérant d’un magasin de meubles et s’était marié avec la fille d’un Préfet. Il aurait été par la suite recruté par les services des Renseignements généraux.
Après la mort de Franco Angel Guerrero réapparaisssait comme collaborateur au Ministère de l’Intérieur du socialiste Rafael Vera dans la lutte contre l’organisation basque ETA.
Œuvres : - Contra esto y aquello : clandestinidad y exilio” (Ed. Picazo, Barcelona, 1979) ; “Entre españoles” (Choisy le Roi, s.d.)